C'est incroyable, celui qui légifère la loi, il est le premier à la violer. Un député d'une wilaya du Sud Algérien, a été flashé à plus de 160 K/m h, en ce début de semaine à Relizane, à bord de son véhicule de marque Peugeot 406. Il a été intercepté par les éléments de la brigade motorisée. Arrivé à hauteur d'un contrôle routier, le véhicule du député a été intercepté par les éléments de la brigade motorisée de la sûreté de wilaya, après le salut d'usage dû au citoyen, il a été demandé à ce dernier la présentation des papiers du véhicule, en lui faisant comprendre qu'il venait d'être flashé par le radar autoroutier à une vitesse excessive. Seulement, le conducteur n'a pas daigné répondre favorablement et a sollicité du motard la preuve de l'infraction commise. Ainsi sans se présenter autant que tel, le conducteur s'est acharné à vouloir nier toute infraction et qu'il ne pourrait remettre ses papiers qu'à la condition d'être convaincu qu'il venait de commettre une violation au code de la route. Devant cette situation n'avait d'autre choix que de contacter ses pairs du radar pour leur demander à quelle vitesse roulait le contrevenant, la réponse était on ne peut plus clair : «160 Km/h », alors monsieur êtes-vous convaincu ? Et de répondre, le conducteur demande à voir la preuve, malgré la communication que venait d'avoir l'agent avec ses collègues. Embarrassé par ce comportement irresponsable, l'agent invite le conducteur à le suivre au commissariat pour s'expliquer. Arrivés au bureau de la voie publique, les responsables du service chargé de la voie publique, appliquant les procédures d'usage, ont accueilli le récalcitrant avec tout le respect dû à un citoyen et tentaient de le convaincre, qu'il venait de commettre une infraction au code de la route. Non convaincu encore, ils ont du faire appel encore une fois à l'équipe chargée de la surveillance routière de ramener la bobine au siège du Commissariat. Une fois visionnée, le fauteur est resté complètement abasourdi par la photo de sa voiture, son numéro d'immatriculation, la vitesse à laquelle il roulait et la date de l'infraction. Alors, monsieur êtes-vous convaincu, maintenant et si c'est le cas, vous êtes tenu de nous remettre vos papiers pour vous dresser un procès-verbal. Et c'est à ce moment là et constatant que les choses allaient mal tournées, il exhiba sa carte professionnelle et se présentât « Je suis un député messieurs ». De pire en pis, un député qui a fait perdre plus de quatre heures aux policiers pour une simple preuve d'excès de vitesse. Avisé, le chef de la sûreté de wilaya, selon notre source aurait donné une véritable leçon d'éducation à ce député tout en l'invitant à respecter la loi avant tout autre citoyen, avant d'ajouter « Vous êtes le législateur, monsieur, c'est vous qui avait initié et voté cette loi, et nous, nous ne sommes là que de l'exécuter, alors respectez au moins ce que vous votez ». Voilà le degré de maturité politique de certains de nos députés qui se croient au dessus de toutes les lois de par leur immunité. Ces dispositifs ne se contentent plus de flasher les automobilistes à un endroit précis, mais mesurent la vitesse moyenne d'un véhicule sur un secteur de plusieurs kilomètres. Installés sporadiquement sur les routes sous formes de petites caméras, ces radars sont d'une grande discrétion et sont organisés par un système de traitement informatique. C'est donc un nouveau moyen de répression contre les chauffards.