Le Président russe Vladimir Poutine a promis de se rendre à Alger pour une visite d'Etat au début de l'année 2020 pour rencontrer le nouveau président de la République algérienne qui sera élu le 12 décembre prochain, a-t-on appris de sources diplomatiques sûres. Le président russe aurait fait cette promesse au cours de sa rencontre avec Abdelkader Bensalah, le président par intérim de l'Etat, une rencontre organisée en marge du sommet Russie-Afrique organisé à Sotchi, selon plusieurs sources. Le président russe, Vladimir Poutine, a indiqué jeudi à Sotchi (Russie) que son pays souhaitait "sincèrement" à l'Algérie de "surmonter ses difficultés et de renforcer sa souveraineté", a rapporté l'Agence russe Sputnik. M. Poutine s'exprimait lors de son entretien avec le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, en marge du 1er Sommet Russie-Afrique. "Nous savons que des événements politiques très importants sont en cours en Algérie. Nous souhaitons sincèrement que le peuple algérien surmonte les difficultés de la période de transition. Nous sommes persuadés que tout se déroulera de manière à ce que le peuple algérien en profite, qu'il renforce son Etat et sa souveraineté", a ajouté M. Poutine. Selon le président russe, Moscou attache "une grande importance au développement du partenariat stratégique avec l'Algérie, qui est l'un de ses partenaires économiques principaux en Afrique et dans le monde arabe". Les échanges russo-algériens, a-t-il poursuivi, ont augmenté de "18% en 2018 pour atteindre presque 5 milliards de dollars". La ville russe de Sotchi a accueilli mercredi 23 octobre un sommet inédit Russie-Afrique où une quarantaine de chefs d'Etat africains y ont pris part, dont Abdelkader Bensalah. But pour la Russie : renforcer ses relations avec l'Afrique, continent devenu nouveau terrain d'un jeu d'influences économiques et diplomatiques que se disputent les grandes puissances du monde à l'image de la Chine. La marge de manœuvre de la Russie en Afrique demeure large, puisque l'Algérie et l'Egypte représentent à deux les deux tiers des exportations russes vers l'Afrique. « Bien que Moscou n'ait pas la puissance financière de Beijing, elle a construit son influence de l'Algérie vers l'Ouganda en apportant son soutien à des hommes forts, en gérant des projets relatifs aux ressources naturelles dans des pays décimés par la guerre et en renforçant des relations de longue date dans le domaine de la défense », explique le journal britannique Financial Times. « De nombreuses relations ont été basées sur des zones militaires et elles s'ouvrent maintenant à des accords dans d'autres secteurs. Toutes les parties souhaitent renouer leurs activités du point de vue commercial », explique Isaac Fokuo, fondateur de Botho Limited, une société de conseil basée à Nairobi explorant les potentiels d'investissements russes, cité par Financial Times, ajoutant que « les domaines privilégiés sont la technologie, l'énergie, le pouvoir; régions où la Russie est traditionnellement forte et où les pays africains ont des besoins particuliers ».