C'est une nouvelle République qui vient de se dessiner après l'élection du 8ème président Algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui a remporté l'élection présidentielle du 12 décembre, dès le premier tour. Il devient donc le huitième président de la République algérienne démocratique et populaire. En effet, l'annonce des résultats préliminaires a été faite ce vendredi 13 décembre par Mohamed Charfi, président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Ainsi, c'est le candidat Abdelmadjid Tebboune qui a remporté cette échéance avec un taux de 58%. Ces résultats ne sont toutefois pas les résultats définitifs, puisque c'est le Conseil constitutionnel qui les donnera dans un délai de dix jours. Selon l'ANIE, Abdelmadjid Tebboune remporte le scrutin avec plus de 4 millions de voix, soit 58% des voix. En deuxième position, l'on retrouve Abdelkader Bengrina avec 41% de voix, en troisième position, Ali Benfis avec 10,55%, suivi de Azzedine Mihoubi (7,26%). En dernière position Abdelaziz Belaïd remporte seulement 6,66%. Ainsi et avec un taux de 58%, pour l'ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, l'Algérie ne connaîtra pas un second tour pour cette échéance présidentielle. Le président de l'ANIE a donc déclaré que "les citoyens ont exprimé en toute transparence, démocratie et liberté leur choix pour élire un président légitime à la République algérienne. L'Algérie vit aujourd'hui une nouvelle ère pour commencer une période prometteuse dans la concrétisation de la démocratie et de la volonté populaire. Sachez que cela n'a pu se réaliser sans les efforts de l'Armée nationale populaire et son chef d'état-major, Ahmed Gaïd Salah". Pour rappel, dans la nuit de jeudi à vendredi, le président de l'Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, a annoncé que le taux final de participation global à l'élection présidentielle du 12 décembre a été de 41,14% au niveau national. Autrement dit, un peu plus de 9 millions de voix. En ce qui concerne le taux de participation à l'étranger, Mohamed Charfi a annoncé que celui-ci a atteint 7,52%, tout en révélant qu'à Lyon que ce taux était de 11,63%, Abu Dhabi 14,42% et en Tunisie le taux de participation de la communauté algérienne était de 15,81%. Issu d'une famille originaire de la commune de Boussemghoun dans la wilaya d'El-Bayadh, Abdelmadjid Tebboune, nouveau président de la République algérienne est diplômé de l'Ecole nationale d'administration (Algérie), 2e promotion « Larbi Ben M'Hidi » de 1969, section économique et financière. Il commence sa carrière en 1969 comme administrateur stagiaire, puis administrateur en 1972 dans la wilaya de la Saoura. Il entame sa carrière politique en 1975 en tant que secrétaire général (sous-préfet) de la wilaya de Djelfa avant qu'il soit muté en 1977 au même poste à la wilaya d'Adrar, puis à la wilaya de Batna en 1979, et à la wilaya de M'Sila en 1982. De 1983 à 1989, Abdelmadjid Tebboune occupe le poste de wali dans plusieurs wilayas : Adrar, Tiaret et Tizi-Ouzou. En juin 1991, il devient ministre délégué chargé des Collectivités locales auprès du ministre de l'Intérieur, dans le gouvernement Ghozali I10. Il quitte le gouvernement en 1992. Il sera rappelé par l'ex-président Abdelaziz Bouteflika en 1999 au poste du ministre de la Communication et de la Culture dans le gouvernement Benbitour, portefeuille qu'il n'occupera que 6 mois avant qu'il ne soit rappelé une 2e fois au poste de ministre délégué chargé des Collectivités locales pour le remaniement des walis. En 2001, il est nommé au poste de ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme au sein du gouvernement Benflis II, dernier poste occupé jusqu'en 2002. Il a représenté l'Algérie dans plusieurs missions à l'étranger (en Iran, en Syrie) après son départ du gouvernement. Le 3 septembre 2012, il est nommé ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme dans le Gouvernement Sellal I. Il est ensuite nommé ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville dans les gouvernements Sellal II, Sellal III, et Sellal IV. Le 19 janvier 2017, après la maladie puis la mort de Bakhti Belaïb, il est nommé ministre du Commerce à titre intérimaire. Le 24 mai 2017, il est nommé Premier ministre, succédant ainsi à Abdelmalek Sellal, qui était à la tête du gouvernement depuis 2012. Le reste du gouvernement est nommé le 25 mai 2017, lorsqu'il prend ses fonctions. Le 15 août 2017, il est remplacé par l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia. Sa volonté de restreindre les importations, de lutter contre la corruption, en mettant en place une inspection générale au sein de la primature et en chargeant ses ministres de « faire le point au sujet des marchés publics » passés par l'ancien gouvernement, et, selon la présidence, son « harcèlement contre les hommes d'affaires » sont évoqués pour expliquer son limogeage.