Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a nommé dimanche, M. Belaïd Mohand Oussaïd, ministre conseiller à la communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République, indique un communiqué de la Présidence de la République. "Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a nommé, dimanche 29 décembre 2019, M. Belaïd Mohand Oussaïd, ministre conseiller à la communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République", lit-on dans le communiqué. Mohamed Saïd avait quitté la veille la présidence de sa formation politique, le Parti pour la liberté et la justice (PLJ). Sa démission a été approuvée par le bureau national du parti, a affirmé le PLD dans un communiqué rendu public hier. La présidence du parti a été ainsi confiée à Djamel Benziadi, qui occupait le poste de coordinateur du bureau national, et ce, jusqu'à la tenue prochainement du congrès extraordinaire. Mohamed Saïd avait fait part, en octobre 2018, de sa volonté de se retirer de la direction du parti avant la fin de son mandat. Mais il avait dû retarder son retrait en raison de la crise politique aiguë qui secouait le pays, suite à la candidature de Bouteflika pour un 5e mandat. Mohamed Saïd a réitéré avec insistance sa volonté de se retirer de la présidence du parti le 21 septembre dernier devant les membres du conseil national réunis en session ordinaire. Il avait affirmé qu'il quittera cette fonction avant le 31 décembre. Dans ses précédentes interventions, Mohamed Saïd avait appelé à la libération des détenus arrêtés au cours des marches populaires et non impliqués dans des actions de destruction de biens ou de menace à l'ordre public. Il avait aussi appelé à cesser le harcèlement des activistes politiques, à libérer l'action politique, à respecter la liberté d'expression, à ouvrir le champ médiatique à l'opposition et à satisfaire les revendications légitimes du hirak. En août dernier, l'instance de «médiation et de dialogue», présidée par l'ancien P/APN, Karim Younes avait rencontré Mohamed Saïd, président du parti de la liberté et de la justice (PLJ). Ce dernier a fait savoir à Karim Younès et ses compagnons que «la crise que traverse le pays est une crise politique». De ce fait, «elle appelle un traitement politique consensuel qui gagne à ne pas perdurer pour éviter ainsi les risques de dérapage et d'exacerbation de la tension», avait indiqué le PLJ dans un communiqué de presse. Mohamed Saïd, qui avait rappelé à son hôte qu'en effet le dialogue est «la voie unique pour la construction d'un consensus», mais force est de constater que «cette voie a été ignorée ou manipulée par le pouvoir jusqu'au jour où la révolution populaire pacifique l'a imposé le 22 février», avait tancé le désormais ex-président du PLJ.