Le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Amar Belhimer, a souligné mardi à Alger que le Hirak peut à l'avenir, dans le cadre de la refondation de la scène politique, alimenter un système de veille et donner naissance à une nouvelle société civile. En effet, lors de son passage à "L'invité de la rédaction" de la Chaîne III de la Radio algérienne, M. Belhimer a déclaré que "Il n'est pas question d'enfreindre la poursuite du Hirak qui peut à l'avenir alimenter un système de veille, la naissance d'une nouvelle société civile, d'associations sur de nouvelles bases, et la refondation de la scène politique". Soutenant l'appel de ce mouvement à consacrer le 22 février comme une journée nationale. Il a estimé que "le Hirak est un mouvement populaire autonome béni qui a sauvé l'Etat algérien d'un effondrement annoncé". M. Belhimer a ajouté que "le Hirak qui est salutaire, fort opportun et légitime, a soulevé un cri de détresse et d'amour pour l'Algérie, et qui a pris conscience d'un état d'effondrement avancé des institutions de la République. Concernant le changement de mode de gouvernance politique tel que préconisé dans le plan d'action du gouvernement, le ministre a rappelé que ce plan, adopté par le Parlement, "place l'équation politique au premier rang des chantiers ouverts" toute comme "la reconquête des libertés". A ce propos, M. Belhimer a indiqué que parmi les actions inscrites au premier rang figure, entre autres, "une matrice politique qui vise à réhabiliter les institutions de l'Etat sur la base de renouer avec le suffrage universel et de couper la relation entre l'argent et l'exercice du pouvoir", tout en reconnaissant qu'en Algérie "la crise est d'abord de sens politique". Le nouveau mode de gouvernance, selon lui, "fait appel à l'exercice des libertés de réunion et de manifestation, à une justice indépendante et moderne, adossée à un système de sécurité des personnes et des biens" et nécessite la mise en place d'un système qui "associe la démocratie représentative à la démocratie participative", soulignant, dans le même ordre d'idées, l'importance d'un "lien permanent" entre une mobilisation sociale populaire et une représentation politique.