Nos villes sont de plus en plus sales et ce n'est guère un secret pour personne puisque cela saute aux yeux. Les trottoirs, la plupart du temps squattés par les vendeurs à la sauvette, poussent les passants vers la chaussée et si par aventure on trouve un trottoir libre à emprunter alors attention à la galère. Ces espaces publics aménagés pour les passants sont également des espaces conquis de haute lutte par certains commerçants qui en font une seconde vitrine. Pourtant les trottoirs ne sont à personne, ils appartiennent à tout le monde. C'est la confusion totale. Nombreuses sont ces excavations de différents calibres qui ornent nos rues et ruelles, le plus souvent faites par diverses entreprises chargées de faire passer telle ou telle canalisation, quand ce n'est tout simplement pas le commerçant du coin qui oublie de laisser, sur les lieux, ses détritus en l'état et c'est alors des flaques d'eau boueuse en hiver ou encore des trous poussiéreux en été. Dans nos villes il est fortement déconseillé d'avoir sur soi des papiers gras ou encore des papiers à jeter car on a beau à chercher une corbeille où jeter ces déchets. Les corbeilles à papiers n'existent tout simplement pas. Il fut un temps où dans la ville de Mostaganem, des poubelles, fixées aux troncs troncs d'arbres, ont orné les trottoirs de la ville. Désormais ces corbeilles appartiennent au passé. Sur les bas côtés de certaines routes, ainsi qu'au niveau des espaces verts, qui ont échappé au bétonnage, ce sont des monceaux de bouteilles de bière vides et d'autres immondices qui jonchent désagréablement le sol. Mais si nos villes sont sales qui de nos faubourgs ? L'incivilité citoyenne au quotidien amplifie le désastre Qui ne s'est pas fait un jour, si ce n'est tous les jours, la réflexion en se promenant dans les rues de la ville, que les mœurs ont terriblement changé, malheureusement, en mal ? Car, en plus du fait que la ville soit aussi sale avec ses ordures ménagères, détritus en tout genre, sacs en plastique, bouteilles, canettes, emballages alimentaires divers, débris de matériaux de maçonnerie encombrants, etc. Le tout s'accumulant tous les jours de la semaine dans des décharges sauvages improvisées aux coins et recoins des rues. La politesse et l'amabilité n'existent presque plus. Le non respect des autres, l'incivilité et le mépris des lois caractérisent le quotidien de la majorité de la population. c'est l'anarchie généralisée ! Les vieux, notamment ceux qui ont vécu plusieurs générations, sont unanimes à confirmer le manque flagrant de civisme conjugué aux provocations gratuites au sein de la population. Les bonnes habitudes ont presque disparu. Constructions inachevées, un désordre qui nécessite une thérapie urbanistique Nombreuses sont les constructions inachevées qui, par la force du temps, font partie intégrante du paysage urbanistique, défigurant au passage toute l'harmonie architecturale pourtant sensée être régie par une réglementation en vigueur. La laideur est beaucoup plus frappante et plus visible, même au centre de nos villes. Et ce ne sont pas les exemples des bâtisses inachevées qui manquent à Mostaganem et à travers les autres villages. Rares sont les citoyens qui construisent leurs maisons avec des jardins. Des garages au rez-de-chaussée et des chambres au dessus, est devenue la règle générale puisque la majorité de nos concitoyens ont un penchant inexpliqué vers le commerce. On construit rarement des jardins publics et des espaces verts dans nos villes et villages. Ce qui existait, jadis, est continuellement menacé par un bétonnage galopant. Le bétonnage va de pair avec l'étalement de nos villes.