Le groupe Sonatrach compte réduire de 50% son budget pour 2020 et reporter les projets qui ne revêtent pas un caractère urgent, en raison des retombées de la propagation du nouveau Coronavirus (Covid-19) sur les marchés pétroliers, a affirmé le Pdg du Groupe, Toufik Hakkar. S'exprimant dans un entretien au quotidien "El Khabar", paru dans son édition de dimanche, Toufik Hakkar a déclaré que "Concernant le niveau des dépenses d'investissement et de recrutement pour cette année et face aux retombées de cette crise sur l'offre et la demande, nous sommes en passe de réduire toutes les dépenses qui n'impacteront pas le niveau futur de la production, l'objectif étant de reporter certains projets et de réduire les charges d'emploi de près de 30 %, à même d'atteindre l'objectif tracé à savoir 7 milliards de dollars soit l'équivalent de 50 % du budget de Sonatrach pour cette année", a déclaré M. Hakkar. Il a indiqué que Sonatrach a entamé effectivement la mise en œuvre d'un programme de réduction des charges "pour améliorer les performances de la société durant l'année en cours et assurer les recettes fiscales au Trésor public". Cette réduction s'inscrit dans le cadre des mesures préventives pour atténuer un éventuel impact de la crise sur les programmes d'investissement de la société à moyen et long termes, en attendant que les tendances du marché international et les modalités de son évolution soient claires et ce à la fin du premier semestre de cette année, a expliqué le Pdg. Sonatrach fait preuve d'une vigilance constante pour observer l'évolution de la situation mais "il est trop tôt pour l'évaluer avec rigueur et prévoir l'évolution de la situation au niveau international et ses incidences sur nos projets", a indiqué le Pdg de Sonatrach. Pour suivre l'évolution du marché, Sonatrach a crée une cellule de suivi en vue d'agir rapidement face à toutes les circonstances éventuelles, a fait savoir M. Hakkar, soulignant que le groupe recourra à la flexibilité opérationnelle dont il dispose en vue de garder ses marchés traditionnels et de mieux recouvrer les recettes issues de ses ventes pétrolières et gazières.