Les professionnels de la presse, au même titre que d'autres citoyens, sont concernés par les mesures de confinement décidées par les pouvoirs publics pour lutter contre la propagation du Coronavirus, a affirmé le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Amar Belhimer. Dans un entretien accordé lundi au quotidien El Watan, Le ministre Belhimer a souligné que "L'état d'urgence sanitaire' affecte de plus en plus fortement les conditions d'exercice de nombre de libertés: de circuler, de manifester, de presse", , promettant une "flexibilité" en cas de situation exceptionnelle qui susciterait l'intérêt médiatique et justifierait la nécessité d'informer. Pour le premier responsable du secteur de l'information, les professionnels de la presse sont concernés par le confinement pour des raisons sanitaires "évidentes". Le ministre de la Communication mettra en avant le droit international consacrant la notion de "danger public exceptionnel" ainsi que le droit algérien, notamment la loi n04-20 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable. "Cela ne signifie pas pour autant qu'il (ndlr le confinement) soit synonyme de mise à demeure stricte ou de mise en quarantaine absolue", a-t-il relevé, même si le Droit universel reconnait, a rappelé le ministre, aux Etats des mesures dérogatoires aux obligations inhérentes aux droits civils et politiques admis par le pacte international de 1966. Interrogé sur les conditions d'exercice du métier de journaliste en cette conjoncture de crise sanitaire avec des laisser-passer qui "limiteraient" les déplacements des professionnels aux trajets qu'empruntent ceux-ci pour aller chez-eux, le ministre de la Communication a précisé que le laisser-passer qui a été décidé pour les zones sous couvre-feu (15 h ou 17 heures à 7 heures), ne limite pas de façon "drastique" le mouvement des journalistes, étant donné que l'essentiel de l'activité se déroule le jour. Pour répondre au journaliste qui voudrait rendre compte de la situation à Alger ou dans une autre wilaya, de jour comme de nuit, le ministère aura à traiter avec "flexibilité" les cas "exceptionnels" qui lui seraient soumis, a rassuré le ministre, soutenant que le confinement intéresse davantage les spécialistes qui animent des plateaux (de télé) pour disserter sur les conséquences de l'isolement.