A partir du 31 octobre prochain, le métro d'Alger ne sera pas co-géré par la société française la RATP DEV, a révélé une source médiatique. Cette dernière envisage de se retirer du groupement algéro-français ‘'Setram'' qui exploite le métro d'Alger. Selon la même source, les autorités algériennes envisageraient de créer une société publique détenue à 100 % par l'Etat algérien pour reprendre l'exploitation et la gestion du métro d'Alger. Selon toujours la source, la fin du contrat avec la RATP était d'ores et prévu depuis 2019. La société française gère le métro d'Alger à travers sa filiale algérienne la RATP El Djazaïr depuis 2011. L'Etat algérien a confié à l'entreprise française l'exploitation et la maintenance de la première ligne de métro d'Alger. Celle-ci compte aujourd'hui plus de 18 km de ligne depuis la mise en service de deux nouvelles extensions le 4 juillet 2015 d'une section de 4 km vers El Harrach-Centre et le 9 avril 2018 de deux autres sections, une de 1,7 km vers la Place des Martyrs et une autre de 3,6 km vers Ain Naâdja. Pour la RATP, le métro d'Alger est devenu un marché important et à partir de 2014, elle réalise un chiffre d'affaires annuel avoisinant les 50 millions d'euros. La source ajoute que le gouvernement algérien estime que le transfert de savoir-faire dans les différents métiers liés à l'exploitation et à la maintenance du métro et des tramways a été effectué durant ces 9 années pendant lesquelles la RATP a géré et exploité le métro d'Alger. «90 % du personnel algérien a été formé et les Algériens peuvent voler maintenant de leurs propres ailes pour gérer tous seuls le métro d'Alger », selon une autre source au sein du ministère des Transports. Mais si la RATP n'aura plus pour mission de gérer le Métro d'Alger, rien n'a encore filtré sur l'avenir de la SETRAM qui est née d'un accord entre trois partenaires, l'EMA, l'ETUSA et RATP DEV. Employant plus de 2.100 salariés, la SETRAM exploite, depuis octobre 2012, le tramway d'Alger, depuis mai 2013 le tramway d'Oran et depuis juillet 2013 celui de Constantine.