Comme si la crise sanitaire de Covid-19 ne suffisait pas à elle seule pour créer un malaise au sein de la société qui tente de s'adapter avec la situation, les femmes restent plus particulièrement impactées par les crises, quelles qu'elles soient. Il s'agit là des femmes travailleuses dans la santé publique dans le médical et le paramédical. Depuis plus de deux mois, elles sont obligées, pour une grande majorité, de ne pas rentrer chez elles dans un premier temps pour rester mobilisées auprès des malades et enfin pour ne pas risquer de contaminer leurs proches. Nombreuses sont les médecins et les infirmières à séjourner dans des hôtels proches de leurs lieux de travail et n'ont pas vu leurs proches depuis deux mois. Si pour la majorité des cas, le mari se montre compréhensif, voire même fier de ce que son épouse accomplit comme sacrifice, cela n'est malheureusement pas le cas pour tous. Lors d'une émission sur la radio locale, le docteur Youcef Boukhari, chef de service de la prévention à la DSP, a fait savoir que 3 infirmières exerçant dans la santé publique ont été surprises d'apprendre que leurs époux les avaient répudiées. Un divorce en lien avec leur réquisition dans les services Covid-19 et leur absence du foyer familial. Ceci est profondément désolant pour ces femmes qui n'ont commis aucun tort à part celui d'accomplir leur mission et de veiller sur les patients atteints du coronavirus. Ce qui a amené le docteur Boukhari à informer la population indifférente aux mesures de prévention, qu'il existe cette armée blanche qui se sacrifie pour eux et risque sa santé et sa stabilité familiale pour veiller sur eux. Pour lui, il est plus que judicieux et équitable de leur rendre la pareille en respectant les règles de confinement, de distanciation et de prévention afin que tous ces sacrifices du personnel de santé ne soient pas vain.