Le premier constructeur automobile français, Renault, est menacé de disparition. C'est ce qu'a affirmé, vendredi 22 mai, le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, sur Europe 1. Par conséquent, le groupe automobile, qui a demandé un soutien de l'Etat, envisage de fermer plusieurs sites. L'usine Renault Algérie, implantée à Oued Tlélat, dans la wilaya d'Oran, serait sérieusement menacée de fermeture, du fait qu'elle est toujours à l'arrêt. La direction a mis, la semaine dernière, ses employés au chômage technique pour trois mois supplémentaires. Cette nouvelle mesure intervient après les trois précédents mois d'arrêt de travail. Une décision qui suscite des incompréhensions et des inquiétudes chez les salariés de l'entreprise. Pour eux, une mise en congé des travailleurs pour une si longue durée, à savoir trois mois, préluderait certainement de décisions plus graves. La suspension de la production a été justifiée, au début, par l'arrêt des importations des kits SKD/CKD destinés au montage automobile en Algérie. Pour rappel, la filiale du constructeur français Renault Algérie avait entamé, en février 2020, une procédure de remboursement de ses clients, à défaut d'honorer ses commandes. Une décision dictée par la situation du secteur de l'automobile en Algérie, aggravée par la dernière mesure du gouvernement. Le Conseil des ministres algérien a annulé, récemment, le régime préférentiel pour l'importation des lots SKD/CKD destinés au montage de véhicules. L'importation de véhicules touristiques neufs est désormais autorisée aux concessionnaires automobiles. Ces décisions ont donné un coup de frein au montage automobile en Algérie. Même si la direction de Renault Oued Tlélat « espère » y voir plus clair dans les jours à venir.