Le déconfinement décidé par les hautes instances devait libérer divers échanges aussi bien économiques que sociaux mais non respectés comme il se devait, termina en queue de poisson avec une augmentation sans précédent des cas de contamination. Mostaganem, la wilaya, et en particulier le chef-lieu, n'échappe pas aux manquements aux moindres règles d'isolement individuel et collectif dont la distanciation sociale, le port d'un masque adéquat ainsi que l'utilisation de produits désinfectant dont une solution hydroalcoolique contenant au moins 60 % d'alcool que doivent présenter les préposés aux entrées des administrations, banques, lieux de commerce aux citoyens... Jeunes et vieux, hommes et femmes jouent des coudes pour se frayer un chemin devant les banques qui n'admettent pas plus de deux personnes à la fois à l'intérieur de l'établissement. Devant une banque parmi d'autres, en plein centre de la ville, sur la trentaine de personnes, collées les unes aux autres, moins d'une dizaine portait le masque et aucune ne respectait la distanciation sociale réglementaire. Le relâchement est total et la négligence doublée d'une imprudence qui mène vers les hôpitaux si ce n'est sous terre démontre le fatalisme d'une population qui confond destinée et suicide. Au-delà de l'indiscipline citoyenne, le constat est amer au niveau des commerces où les « marchands de la mort » manipulent pain et croissants, fromage en vrac et pruneaux secs, fruits et légumes, viandes et abats... tout en tripotant monnaies et billets, viviers connus et reconnus de toutes sortes de maladies. N'y a-t-il pas urgence d'imposer aux caissiers en ces moments de pandémie ? Le petit crachat sur les doigts pour aérer un sachet en plastique est de rigueur même chez certains bouchers et boulangers. Et cela donne à réfléchir sur l'avenir non seulement du Covid-19 mais même des maladies que l'on a cru disparues à jamais. A Mostaganem, la pandémie dans toute sa férocité a de beaux jours devant elle.