L'ex-membre de la Direction du parti Talaie El-Houriyet de Ali Benflis, Ahmed Adimi a affirmé, dans une longue lettre explicative publiée sur sa page Facebook, qu'il savait à l'avance que Ali Benflis n'avait aucune chance de remporter la dernière élection présidentielle et que le candidat du parti allait subir le même revers qu'en 2014 lorsqu'il s'était acharné à participer au duel contre un Abdelaziz Bouteflika malade mais solidement appuyé par cercles influents. «J'avais dit à l'époque que même si le prophète lui-même se présentait à cette élection il la perdrait», a-t-il asséné. Ahmed Adimi a fait savoir également qu'il était prédestiné à prendre la tête de Talaie El-Houriyet après la démission de son président, Ali Benflis, et que la majorité des membres de la direction du parti avaient estimé qu'il était le mieux indiqué pour prendre la relève, eu égard à son statut d'ancien officier supérieur de l'armée, de professeur à l'université et d'homme public connu pour ses nombreuses interventions dans les médias, notamment sur les plateaux des chaînes de télévision. Il a, par ailleurs, fait part de son regret quant aux atavismes hérités de l'ancien parti unique qui persistent au sein de Talaie El-Houriyet où le président par intérim a été «coopté» et n'a pas été élu et où ce dernier met en avant le sempiternel «équilibre régional» pour en constituer l'instance dirigeante. Ce sont donc les mêmes réflexes qui prévalent au sein de la formation politique qu'Ali Benflis laisse derrière lui sans qu'il ait pu se détacher des pratiques héritées du FLN. Un Ali Benflis «opiniâtre», selon la description d'Ahmed Adimi, qui relève que ce dernier avait assuré, en 2013, à la veille de la présidentielle qui allait reconduire Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat sur une chaise roulante, que s'il se présentait, c'était pour «remporter l'élection». Ahmed Adimi n'en dira pas plus dans sa lettre de démission