Depuis que le mouvement Rachad, dirigé par l'ancien diplomate, Mohamed Larbi Zitout, a accusé l'ex-leader du RCD, Saïd Sadi, d'être impliqué dans l'assassinat du chanteur kabyle, Matoub Lounès, on assiste ces jours-ci à une véritable guerre médiatique et idéologique entre les partisans des uns et des autres. Tous se disputent la place de la République à Paris et tous se considèrent vrais ‘'hirakistes''. Cette guerre qui se déroule actuellement ‘'bienheureusement'' sur facebook a mobilisé presque tous les activistes du web (derrière leurs écrans) en Algérie et ailleurs. Mêmes des journalistes connus ont pris part à la guéguerre pour le contrôle de la place de République à Paris où se rassemblent les hirakistes de facebook. Le contrôle de la place de République à Paris est devenu donc un enjeu politique comme celui de l'occupation des escaliers de la grande Poste d'Alger. Cependant, on constate le ralliement des relais de l'ancien général des années 90, Khaled Nezzar, à cette bataille, qui laisse penser à un éventuel marchandage politique. Le clan de ce dernier accuse le mouvement Rachad, d'entretenir des relations avec deux officiers de la DGED marocaine, à savoir Abdellatif Al-Alaoui et Abdellatif Al-Hammouchi. ‘'Ces deux individus sont les agents traitants de Larbi Zitout, installé à Londres, qui mène une propagande enragée contre l'armée algérienne depuis le milieu des années 1990 à ce jour'', a-t-il accusé. Le clan Nezzar affirme même que Abbas Aroua, membre de Rachad de s'abreuvoir aux sources du mufti du mouvement terroriste Al-Qaïda, Abou Hafs Al-Mouritani – auteur de l'enlèvement et de l'assassinat de diplomates algériens à Gao en avril 2012, arrêté en Libye en février 2019 –, auprès duquel il s'alimenterait en fatwas et en conseils dans le cadre du plan visant à établir un régime théocratique en Algérie sous la férule de l'oumma (nation islamique unie, a-t-on ironisé).