Le président de l'Autorité en charge des élections a annoncé mercredi que le président de la République a pris la décision de créer "une commission gouvernementale chargée d'accompagner et assister sur le plan logistique et technique notre instance" S'exprimant mercredi sur les ondes de la radio nationale, Mohamed Charfi a expliqué que cette commission sera mise sur pied, après une consultation qui sera conduite par le Premier ministre, qui fera ensuite un compte- rendu au président de la République. Loin de voir dans cette commission une ingérence dans les prérogatives de l'Autorité électorale, Mohamed Charfi s'en félicite, soulignant que "la mise en place de cette commission qui va nous accompagner sur le plan technique et logistique nous permettra de nous consacrer à notre mission principale: la défense des voix du peuple et la transparence du scrutin". En effet Mohamed Chorfi a rassuré, ce mercredi 26 août que la période de deux mois et quelques jours qui précèdent la tenue du référendum sur le projet de révision de la Constitution ne constitue pas un obstacle quant à l'accomplissement du rôle de l'autorité nationale indépendante des élections. « Bien qu'elle soit courte, l'Autorité est prête à relever le défi », a-t-il indiqué. Intervenant dans l'émission de l'invité du matin sur la chaine 1 de la Radio Algérienne, le président de l'autorité nationale indépendante des élections a expliqué que la pandémie du coronavirus avait empêché la tenue du référendum dans les délais promis par le Président de la République, ajoutant que l'annonce de la date n'était pas une surprise « d'autant plus que nous avons appris à vivre avec la Convid-19 », a-t-il mentionné. S'agissant du rapport qu'il a remis au président de la République, Chorfi a indiqué qu'il contient des détails sur les capacités de l'autorité et sa situation financière afin qu'elle joue pleinement son rôle. S'exprimant sur le rôle des nouvelles technologies dans l'organisation du référendum, il s'est dit favorable surtout qu'elles ont démontré leur efficacité dans la protection de l'information ainsi dans l'assainissement des listes électorales, lors de la tenue de la dernière élection présidentielle. Selon lui, il n'y a aucun empêchement au recours à ces technologies pour pari au manquement des moyens humains. Par ailleurs, Chorfi a exclu le recours au vote par Internet. " Il peut être objet de fraude, comme l'ont montré les expériences dans d'autres pays", a-t-il conclu.