Placés sous ISTN depuis le 18 du mois en cours, les deux fils de feu ex-chef d'état-major de l'ANP Ahmed Gaïd Salah, seraient à la tête d'une fortune colossale, affirmait hier El-Watan. Une fortune amassée principalement par le biais de l'ex wali de Annaba El Ghazi, selon la source. Des enquêtes ont été lancées afin de déterminer, en premier lieu, l'origine de leur fortune colossale, qui remonte selon ce qu'a rapporté le quotidien El Watan de ce lundi, à l'époque de l'ex wali de Annaba Mohamed El Ghazi, actuellement en détention. Par le biais de ce dernier et d'autres hauts responsables de l'époque, Adel et Boumediène Gaïd Salah ont pu acquérir plusieurs entreprises au dinar symbolique, dans le cadre du dispositif Calpi. À commencer par la Sarl AGB Ain Yagout spécialisée dans la transformation du blé dur et tendre. Acquise en 2013, l'entreprise n'a commencé à tourner qu'en 2016. Or, Boumediène recevait, durant toute cette période, son quota de blé subventionné de l'OIAC, alors que l'entreprise n'existait qu'administrativement. Durant cette même période, une autre entreprise a vu le jour dans le cadre du même dispositif. Il s'agit de la Sarl Righia, spécialisée dans l'embouteillement de l'eau de source, sise à Annaba. Il s'agirait également, selon la même source, de dizaines d'autres projets obtenus dans le même cadre. Ces projets sont ensuite vendus à des tiers. « Obtenus en tant que Sarl, ils les concèdent par la suite en modifiant simplement le nom de la société chez un notaire, où ils se retirent en laissant la place à de nouveaux acquéreurs », selon d'anciens cadres de la wilaya de Annaba. D'aprés des cadres de la direction nationale des domaines, rapportés par le même journal, les enfants du défunt Ahmed Gaïd Salah « disposent également de nombreux terrains à forte valeur foncière dans plusieurs wilayas du pays ». Des terrains qu'ils revendaient ou construisaient en buildings. Adel Gaïd Salah en avait un, à titre d'exemple, au boulevard de l'ALN. Mais il dispose également d'un port sec, d'un journal régional et de plusieurs villas, obtenues dans le cadre des enchères, révèlent les mêmes responsables. Dans ces affaires, Adel et Boumediène trouvent toujours un prête-nom pour endosser le titre de faux propriétaire ou gérant.