Les élèves du cycle primaire retrouvent aujourd'hui, mercredi 21 octobre le chemin de l'école, dans une rentrée scolaire particulière qui intervient dans un contexte de pandémie mondiale. En effet, les enfants algériens, à l'image de leurs camarades dans le monde entier ont connu l'année passée une scolarité chaotique pour cause de Coronavirus et doivent, après une rupture qui a duré depuis 8 mois, retrouver leurs pupitres. Il faut dire que cette rentrée est loin de faire l'unanimité car l'opinion est partagée entre ceux qui tiennent à la réouverture des classes, au motif que la rupture pédagogique a trop duré et ceux qui nourrissent des craintes par rapport aux risques sanitaires. En effet, les syndicats autonomes de l'éducation ont réclamé le report de la rentrée des élèves du cycle primaire, fixée pour ce mercredi 21octobre , et demandé à ce que les élèves des trois paliers reprennent ensemble le chemin de l'école le 4 novembre prochain, tandis que l'association des parents d'élèves estime que la décision est judicieuse. Messaoud Boudiba, secrétaire national chargé de communication au Cnapeste a affirmé à Echorouk que le syndicat avait plaidé pour une rentrée unifiée de tous les élèves –tous paliers confondus- le 4 novembre prochain. Pour lui, avancer la date de la rentrée des élèves du primaire n'a aucun sens et n'aura aucun effet ni au plan pédagogique ni au plan psychologique d'autant plus que, soutient-il, celle-ci coïncide avec les préparatifs pour le référendum sur la révision constitutionnelle dont les écoles primaires seront transformées en centres et bureaux de vote. Le secrétaire général du Satef, Boualem Amoura, a critiqué de son côté la décision du ministère de l'Education portant une rentrée scolaire en deux temps, soutenant qu'elle ne changerait rien dans la mesure où il n'y a qu'une semaine qui sépare les deux dates. Rappelons que le ministre Oudjaout s'est longuement attardé ce lundi sur la nécessité absolue de veiller au respect «strict» de protocole sanitaire et des mesures rigoureuses en vigueur pour endiguer le danger du coronavirus. Le ministre a appelé à ne pas négliger le moindre signe de la maladie, pour une prise en charge rapide et efficiente, tant au niveau du soin que l'accompagnement psychologique. Sur le plan pédagogique, Oudjaout a axé sur l'impératif d'assurer pleinement le cadre administratif, entre la dispense des cours, la distribution du livre scolaire ainsi que le service des cantines. De son côté, le ministre de la Santé, lui aussi partisan de la reprise des cours, en intervenant sur les ondes de la radio nationale, à tenter de rassurer, invitant « les associations des parents d'élèves à ne pas écouter les rumeurs véhicules sur les réseaux sociaux »