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FOOTBALL ET POLITIQUE, UN COUPLE BIEN SOUDE : À qui profite la Coupe du monde ?
Publié dans Réflexion le 01 - 07 - 2010

Objet de tous les fantasmes et de toutes les promesses, l'organisation d'une Coupe du monde de football reste un événement hors du commun pour le pays hôte. L' Afrique du Sud ne déroge pas à la règle, d'autant que c'est le premier pays africain à l'accueillir. « The World Cup is not really about football, it's about big business. »
Cet avis sans appel est délivré par Chris Moerdyk, l'un des analystes financiers sud-africain les plus reconnus. Même sans traduction, tout le monde aura compris de quoi il est question ici. De gros sous. Pourtant, les retombées économiques attendues commencent déjà à être revues à la baisse. La gigantesque machinerie a connu quelques ratés. Billetterie mal organisée, frilosité des supporteurs étrangers ou colère des petits commerçants à qui la Fifa refuse le droit de bénéficier de l'événement, les raisons de déchanter existent. Qu'importe, l'Afrique du Sud, et au-delà tout le continent est terriblement fier de pouvoir montrer au monde qu'il est capable de mener à bien de tels projets pharaoniques. Et tant pis si tout n'est pas aussi rose que certains voudraient bien nous le faire croire. Football et politique, un couple bien soudé La Coupe du monde en Afrique du Sud n'est pas dénuée d'enjeu politique, loin s'en faut. En Afrique comme ailleurs, « tout est politique », alors le sport ne saurait échapper à cette règle. Loin d'être l'apanage de l'époque de affrontement Est/Ouest, la politisation du sport est aussi un élément structurel de la politique sur le continent africain.Pour Thierry Vircoulon, chercheur associé au programme Afrique de l'Institut français des relations internationales (Ifri), « le sport est un outil politique multidimensionnel : il sert non seulement d'élément d'affirmation nationale et de vecteur diplomatique dans l'arène des relations internationales, mais il joue aussi souvent un rôle majeur dans la politique intérieure des Etats africains ».Des marqueurs aussi importants que l'interdiction imposée à l'Afrique du Sud de l'apartheid de participer aux compétitions internationales, la rivalité entre le Kenya et l'Ethiopie pour la domination des compétitions internationales de course de fond, la ferveur nationaliste qui entoure les équipes de football, mettent en évidence l'inscription du sport dans la politique internationale. Certains événements sportifs de dimension mondiale organisés sur le continent africain ont ainsi eu, ou auront, un retentissement dans le jeu des relations internationales. Le célèbre combat de boxe de Mohammed Ali contre George Foreman dans le Zaïre du maréchal Mobutu en 1974 en est l'un des exemples les plus marquants. La Coupe du monde de football organisée en Afrique du Sud cette année peut également être comprise d'un côté, comme l'élément longtemps attendu d'une reconnaissance internationale des puissances occidentales envers le continent africain, et de l'autre, comme l'affirmation renouvelée et amplifiée de la capacité africaine à s'autonomiser sur le plan économique et politique.Le retour en grâce aux yeux des populations des sports traditionnels dans certains pays africains, à l'image de la lutte au Sénégal, au Togo ou chez les Nubas du Soudan, la politique de déracialisation du rugby en Afrique du Sud, et plus généralement, l'usage des clubs de football à des fins politiciennes démontrent que « le sport est aussi le reflet privilégié des dynamiques et des affrontements politiques propres à chaque pays », comme le remarque T. Vircoulon, qui ajoute que « l'association ostentatoire de politiciens avec certains sports est devenue un phénomène courant en Afrique et signale clairement le retour en popularité qu'ils en attendent ». En finançant et dirigeant des clubs de football, en parrainant des compétitions, voire en y participant eux-mêmes comme Thomas Sankara, le révolutionnaire et ancien dirigeant du Burkina Faso qui remporta la première « Route du Sourou », ancêtre du Tour cycliste du Faso, « les politiciens africains ont inscrit le sport parmi leur répertoire d'actions, d'influence et d'intimidation ». Fifa , émancipation politique et influence croissante Les relations entre l'Afrique et la Fifa n'ont pas attendu la Coupe du monde de football en Afrique du Sud pour être aussi passionnées qu'ambivalentes.De 1904, date de la création de la Fifa, à 1950, l'Afrique était quasiment invisible pour l'organe qui gère le football mondial, à l'exception notable de l'Egypte qui participa à la Coupe du monde de 1934, mais en tant que pays du Proche-Orient. À cette époque, les responsables de la Fifa suivent à la lettre un apolitisme revendiqué qui les pousse à calquer leur organisation sur ce qu'ils considèrent être la « légalité internationale ».Dès la fin des années 1950, les tensions qui s'avivent dans les colonies anglophones comme le Nigeria ont pour conséquence de voir ces pays demander avec insistance une place à part entière au sein de la Fifa. Comme l'explique Paul Dietschy, professeur d'histoire et co-auteur d'un livre intitulé Le football et l'Afrique, « pour ces pays, l'adhésion à la Fifa est presque aussi importante que celle à l'Onu », tout en rappelant qu'à la même époque, une équipe du FLN avait vu le jour en Algérie et que ses tournées au Maroc et en Tunisie avaient entraîné une interdiction de compétition des équipes nationales des trois pays. Les indépendances permettront enfin une intégration des pays africains au sein de la Fifa. En 1973, la campagne pour la présidence de la Fifa de celui qui sera à sa tête de 1974 à 1998, le Brésilien João Havelange, est marquée par une forte connotation politique. À la différence de son prédécesseur et rival de l'époque, l'Anglais Stanley Rous, que l'instrumentalisation politique que les pays africains pouvaient faire du football effrayait grandement, J. Havelange mise sur le continent noir en lui promettant des sanctions contre le régime de l'apartheid en Afrique du Sud et des moyens plus importants. Le pari est gagnant mais, malgré un apport en capital humain important, les Africains estiment que ce n'est pas suffisant. Conscient du poids électoral qui pèse désormais la Confédération africaine de football (Caf), l'actuel président, Sepp Blatter, continue de jouer la carte africaine en ayant notamment grandement contribué à ce que l'édition 2010 de la Coupe du monde se déroule en Afrique du Sud. Au Mondial 2010, la corruption est aussi de la partie La Coupe du monde en Afrique du Sud n'échappe pas à la triste règle qui veut que lorsque qu'un Etat investit massivement dans des infrastructures et qu'il existe des possibilités de faire en peu de temps des bénéfices considérables, la corruption s'invite à la fête. C'est en tout cas ce que révèle une étude publiée le 28 avril par l'Institute for Security Studies (ISS) basé en Afrique du Sud et intitulé Player and Referee : Conflicting Interests and the 2010 FIFA World Cup. Au menu, une étude détaillée de six cas qui met en avant, au mieux, de graves dysfonctionnements dans la conduite de certaines affaires économiques liées à la Coupe du monde ; au pire, l'existence de fraudes, de corruption, de trafics d'influence accompagnés de leur cortège de malversations financières. Ainsi, l'Institut se demande comment la facture initiale a pu être multipliée par plus de dix et trouve quelques éléments de réponses : entente sur les prix dans la filière de l'acier, attributions de marchés publics sans véritable procédure compétitive, apparition d'obscures sociétés pour la gestion des stades, etc. Ce que dénoncent également les auteurs de cette attaque en règle contre le système mis en place pendant la phase préliminaire de l'événement, c'est une injuste répartition des dépenses et des gains. Alors que l'Afrique du Sud devra « supporter une part disproportionnée du fardeau », la Fifa, disent-ils, en sera « le principal bénéficiaire ». Quant aux citoyens et contribuables sud-africains, les chercheurs estiment qu'il y a fort à parier qu'ils ne bénéficieront quasiment pas des retombées économiques de l'événement et qu'ils devront même continuer de payer longtemps pour des stades dont la viabilité économique après la Coupe du monde n'est en aucun cas assurée. Football, l'illusion pédagogiqueet politique Les critiques ne manquent pas contre le football ces temps-ci. Mais étrangement, elles recherchent toutes un corrupteur, une perversion, qui aurait fait d'un sport magique et éducatif en 1998 un sport pourri en 2010.Pour les uns c'est par l'argent. Mais un golfeur, un tennisman ou un pilote gagnent plus à niveau égal. Et le prochain champion du monde ne devrait pas être composé de SDF. Par ailleurs, les Italiens ont tout jeté contre la Slovaquie, sans succès, l'argent n'empêche donc pas le combat patriotique jusqu'à l'épuisement. En plus de l'équipe de France de 1998 composée déjà principalement de mercenaires, qu'on songe aux Danois vainqueurs naguère d'un championnat d'Europe et dont on vantait alors les vertus collectives de joueurs dispersés dans tous les clubs d'Europe. Enfin, économiquement, la loi de l'offre et de la demande justifie amplement les salaires versés. Que ceux qui n'en veulent pas boycottent ce produit, mais s'il est demandé, il est normal qu'il soit payé à proportion. Pour d'autres, ce serait par les media. Trop important, le foot aurait perdu sa vertu originelle, les enjeux empêchant la transmission des valeurs originelles, et le nationalisme aurait remplacé la saine pratique sportive. Mais de quelles valeurs parle-t-on? Serait-ce l'action collective? Certes, mais tendue vers la défaite de l'adversaire, pas mue par quelque altruisme. Au soir de cette coupe du monde, 31 équipes auront quitté le terrain en larmes, une seule aura vaincu. Comment bâtir une référence sociale éducative ou politique sur cette base? Question qui, contrairement à la suivante, dépasse le seul football et concerne toute compétition sportive.Serait-ce le mérite? Mais celui-ci est plus faible dans le foot que dans tout autre sport collectif: le nombre de points marqués est très faible, toutes les règles l'imposent qui renforcent les défenseurs, hors-jeu, tacles, limitation du penalty à la surface de réparation. Comme on marque très peu, les expulsions de joueurs ne sont pas toujours suivies d'un handicap au score contrairement au hand-ball ou au rugby, où le décalage décisif est créé assez
rapidement. Surtout, la faute d'arbitrage, pas plus répandue que dans d'autres sports collectifs, revêt ici une importance stratégique. Savoir la provoquer fait dire d'un joueur qu'il a du métier, c'est dire à quel point la triche est ici une compétence professionnelle. Non pas encore une fois que les footballeurs soient des sportifs plus immoraux. Simplement, les règles rendent la triche décisive par le nombre réduit de buts inscrits. Il faut avoir de la chance ou la provoquer très peu de fois pour gagner. Pas 20 à 30 fois comme au hand, au moins 75 fois comme au volley ou près de 100 fois parfois comme au basket, sports sans réelles surprises où celui qui domine Or les arbitres ne réclament jamais qu'on modifie ces règles qui les menacent à chaque match, parfois physiquement. Peut-être en tirent-ils une certaine puissance. Mais ils savent aussi sans doute que la magie du football tient à son absence de méritocratie, de justice: au foot, plus que dans aucun autre sport, dominer n'est pas gagner. C'est ce qui fait rêver parfois, cauchemarder souvent, et c'est la raison du succès du foot: il est possible d'avoir des surprises. C'est cette possibilité de voir gagner celui qui n'est pas le meilleur qui est le fondement de la magie footballistique, c'est véritablement une société inversée qui est proposée à chaque citoyen durant une heure et demi. Qu'on puisse par le football inculquer des valeurs éducatives pour le monde habituel est donc un rêve, à l'exception de la ténacité dans l'effort.Le foot est passionnant parce que magique, mais parce qu'il est magique, donc contre les valeurs des jours ordinaires, il doit être perçu comme un carnaval, un jour des fous (en l'occurence un mois) destiné à se défouler, mais en aucun cas un exemple à suivre une fois sorti du stade. C'est en lui-même qu'il trouve ses limites. Faire du football un enjeu politique ou éducatif est donc non seulement vain mais dangereux car illusoire. D'autres parleraient d'imposture. Mondial : Kadhafi accuse la FIFA de corruption Le numéro un libyen Mouammar Kadhafi s'en est vivement pris samedi soir à la FIFA qualifiée de "mafia mondiale" et d'"organisation corrompue", défendant de nouveau le droit de "petits pays" à accueillir la Coupe du Monde. "Nous annonçons d'ici notre condamnation de cette mafia mondiale et de cette organisation corrompue", a déclaré le colonel Kadhafi dans un discours à l'occasion du 40e "anniversaire de l'évacuation des troupes américaines de Libye" le 11 juin 1970.La Libye s'était portée candidate pour l'organisation de l'événement, finalement confiée à l'Afrique du Sud. Déçu du choix de la FIFA, Khadafi avait déjà défendu en mai le droit des "petits pays" à organiser la Coupe du monde de football, sans tenir compte de leur capacité financière. "C'est leur droit pour que soit mis fin aux sentiments d'injustice, de haine et d'amertume des peuples pauvres privés jusqu'à présent de l'organisation du Mondial", avait-il dit. "NOUS ALLONS COMBATTRE CETTE POLITIQUE" Cette fois, l'attaque est encore plus virulente. "La politique corrompue suivie par cette organisation corrompue doit être combattue et nous allons la combattre régulièrement", a déclaré le Guide de la révolution libyenne devant des milliers de sympathisants et de militaires à l'aéroport militaire de Mîtiga, près de Tripoli.Il a aussi accusé la Fédération internationale de "trafic d'êtres humains et de faire renaître l'esclavage", en "achetant des joueurs de pays pauvres pour les mettre dans des camps (centres de formation) dans les pays riches pour les vendre par la suite". Selon Kadhafi, "avec les milliards qu'elle gagne du trafic des êtres humains, la Fifa doit aider les pays pauvres à accueillir la Coupe du monde". Comment la FIFA dépense ses milliards ? D'après les informations communiquées par la FIFA elle-même, initiatrice, et donc propriétaire, de la Coupe du Monde du même nom, l'association présidée par Sepp Blatter devrait récolter autour de 2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires et réaliserait entre 600 et 900 millions d'euros de bénéfices nets sur la période 2007-2010. Un très bon rendement puisque son résultat représente de 24 à 36%, selon les hypothèses, du total de ses ressources. Par temps de crise, beaucoup de sociétés privées rêveraient de telles marges ! La FIFA tire l'essentiel de ses revenus de la Coupe du monde (88 %) et c'est sur cet événement qu'est basée sa stratégie financière quadriennale. Sur la période 2003-2006, la FIFA a perçu plus de 2 milliards d'euros de recettes essentiellement dégagées par l'organisation de compétitions sportives (92 %). Près de la moitié de ses dépenses (46 %) sont consacrées aux charges d'organisation de ces compétitions, toutefois, si l'on fait le rapport "produits des compétitions" et "charges de compétions", l'organisation de celles-ci permet de générer une marge d'activité de 62 %. La fédération internationale a distribué lors de ces 4 années près de 350 millions d'euros à la "famille du football" dans le cadre de divers programmes d'aide et de développement du football, dont les principaux sont GOAL (principal programme de développement du football de la FIFA lancé depuis 1999 qui permet de financer des projets liés à la professionnalisation du football) et FAP (Programme d'assistance financière, qui permet d'allouer à l'ensemble des fédérations nationales ainsi qu'aux confédérations des fonds pour aider au développement du football dans leur pays). L'organisation des compétitions et le développement de sa discipline représentent 69% de ses charges soit un peu plus de 50% du total de ses revenus. La fédération basée à Zurich a cependant consacré pendant cette période budgétaire plus d'argent pour ses charges de fonctionnement (environ 390 M€) qu'au développement du football ! Au final, alors que fin 2002, la FIFA comptait à son passif des réserves négatives de plusieurs millions de francs suisses (-15), elle est parvenue à dégager fin 2006, 752 millions de francs suisses soit l'équivalent de 470 millions d'euros grâce à l'accumulation de bénéfices entre 2003 et 2006. Pour la période 2007-2010, l'objectif était encore d'accroitre ce niveau de réserves pour atteindre 550 millions d'euros. Cette course à la maximisation du profit de la part de la FIFA s'explique par différents événements intervenus au début des années 2000, dont notamment la faillite d'ISL - la filiale du groupe Adidas chargée de la commercialisation des droits médias et marketing de la FIFA - et la résiliation de l'assurance annulation de la Coupe du monde. Ces événements, ayant mis en danger les finances de la FIFA et donc l'organisation de leur compétition majeure, ont fait prendre conscience aux instances dirigeantes de l'importance de réduire la dépendance de l'association par rapport à l'organisation de ce seul événement et d'en sécuriser l'organisation. Par ailleurs, compte tenu du fait que la compétition ne se déroule qu'une fois tous les 4 ans, les contrats commerciaux, générateurs de ses principaux revenus, ne sont finalement garantis qu'une fois le Mondial achevé. Dès lors, la FIFA a été contrainte de modifier sa stratégie financière. L'objectif principal de cette nouvelle politique était de substituer à sa politique de préfinancement une politique de financement par fonds propres. C'est-à-dire qu'au lieu d'utiliser les revenus du Mondial 2010 pour financer les charges 2007, 2008 et 2009 par anticipation, elle souhaite dégager suffisamment de bénéfices afin de constituer des réserves lui permettant de couvrir l'ensemble des charges pré-événement pour ne plus dépendre de la réussite de la compétition.


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