Il est vrai que depuis ces dernières années, d'importants moyens financiers affectés à Oran et sa région ont permis de réaliser d'importants projets urbains devant résorber quelque peu le grave déficit en infrastructure que connaît la ville dans tous les domaines. Un nouvel hôpital universitaire à l'USTO, un 4ème périphérique, un hôtel international, un palais des congrès, un stade olympique, un grand réseau d'assainissement, des routes et des ouvrages d'art et bien d'autres opérations qui ont sans doute amélioré sensiblement les conditions de fonctionnement d'El Bahia Wahran et de sa proche périphérique. Avec l'usine de dessalement d'eau de mer et l'achèvement partiel des travaux du grand réseau dit MAO, lancé il y a des années, l'alimentation en eau potable de l'agglomération, Oranaise a été indéniablement améliorée. Et au détour de la fameuse conférence internationale sur le gaz naturel. Oran a bénéficié d'un nouvel hôtel de classe internationale, d'un centre des conventions aux dimensions remarquables et de certains aménagements urbains localisés à la sortie est de la ville. Un site jugé un peu trop « privilégié» par rapport aux autres pôles d'accès à la capitale de l'ouest du pays, notamment à la sortie Ouest vers Misserghin et Tlemcen où le décor reste marqué par la prolifération de l'habitat précaire et la dégradation de l'environnement de l'hygiène publique. Mais ce qui reste choquant dans cette programmation des efforts de l'Etat pour le développement local est cet hallucinant fléau des retards, des changements de cap, des erreurs et des malfaçons qui frappent bon nombre de projets aussitôt initiés et lancés. Pour illustrer le propos, citons l'un des plus grands projets très attendus par les Oranais, le complexe sportif olympique qui ne sera jamais réceptionné dans les délais prévus en 2011, les travaux de la réalisation confiés à une entreprise chinoise accusent un retard considérable. Selon nos sources d'information proches de la direction des sports de la wilaya, un deuxième rappel à l'ordre aurait été établi et adressé à l'entreprise pour activer le rythme des travaux. Ce futur complexe olympique en cours de réalisation sur un site de 105 hectares à Oran Est était estimé à une cagnotte initialement de l'ordre de 6,25 milliards de dinars. Dans ce même sillage, il y a lieu de souligner que ces retards devenus incontournables entraîneront une réévaluation bien onéreuse et coûteuse. Les travaux de réalisation du centre des activités culturelles et de loisirs (ex-palais des congrès) situé à Haï « Es Sabah » devraient en principe reprendre le mois prochain après un arrêt de plus de sept ans. On sait que la carcasse en béton au milieu du chantier abandonné était devenue un coupe gorge abritant les délinquants et autres vagabonds de tous bords. Avec les malfaçons constatées dans le réseau d'assainissement des eaux pluviales et des eaux usées des grandes cités d'habitat voisines, les souterrains de la bâtisse ont été inondés par des tonnes d'eau. Un bureau d'études de Batna très actif à Oran a été chargé de finaliser les études d'aménagement des lieux conformément au changement du programme tapis pour les crédits déjà consommées par les études initiales de ce « palais des congrès » en quête de vocation. Selon les dernières informations de notre source, la réalisation d'un musée de l'artisanat et d'une annexe de la bibliothèque nationale seraient autant de projets qui constitueront « un pôle de rayonnement de la culture et de l'artisanat » à proximité des grandes cités dortoirs de Haï Es Sabah, Haï El Yasmine et Haï Ennour à l'Est d'Oran. Croire que la capitale oranaise va résoudre rapidement tous ses problèmes et régler ses nombreux paradoxes serait faire preuve d'un optimisme démesuré.