Les concepteurs de cette émission appelée « caméra cachée » ont certainement cru faire rire les téléspectateurs en leur montrant de paisibles passants mis dans des situations pouvant leur provoquer le diabète ou une crise cardiaque. On les malmène en les accusant des pires délits, pour leur dire, après les avoir poussé à bout, qu'il s'agit d'une plaisanterie. Quelle plaisanterie ? A-t-on le droit d'agresser les gens – car il s'agit de véritables agressions – sous prétexte de faire rire ? Mais faire rire qui ? Mis à part les pseudos scénaristes et réalisateurs de telle incongruités financées, de surcroît, par l'argent du peuple, les téléspectateurs dotés de raison compatissent plutôt avec la victime ou, ne pouvant supporter ces débilités, zappent carrément. Nous aurions pu conseiller à tous ces « artistes », qui se fichent de toute étique et de toute déontologie, de prendre le temps de regarder ce qui se passe sur d'autres chaînes où ce type d'émissions est réalisé par des professionnels sur la base de véritables scénarios élaboré par de véritables auteurs. Ceci, dans la mesure où ils seraient capables de s'en inspirer, ce qui ne semble pas évident. C'est insulter le téléspectateur que de prétendre l'amuser en lui imposant de telles âneries. Il compatit plutôt devant les scènes montrant d'honnêtes gens se faire malmener de la sorte, alors que le seul et unique tort a été de passer par là, et tomber ce jour-là entre les griffes ces employés de l'ENTV qui ne brillent pas par leur intelligence. On pourrait tout juste rire de leurs bêtises si elles ne mettaient pas, toutefois, les malheureuses victimes dans des situations humiliantes et pouvant même être préjudiciables à leur notoriété et même à leur santé. En effet, accuser un honnête homme pris pour cible, de vol, de détention de drogue, et autres délits pouvant conduire à la prison, peut lui causer des torts irréparables. De nombreux téléspectateurs trouvent anormal que les responsables de l'ENTV cautionnent de tels dépassements et débloquent de fortes sommes d'argent pour les financer. A tous ces « artistes », nous osons leur conseiller de se rapprocher des auteurs capables de leurs écrire de vrais scénarios où la victime serait la première à rire en découvrant le subterfuge, et non rire de ses malheurs. Cela dépasse toutes les bornes. Mais comme l'ENTV reste une chasse garde gardée, et où un caméraman est le scénariste, le réalisateur et souvent le comédien en même temps, on pourrait leur conseillerait de regarder comment sont réalisées les émissions de caméras cachées sur d'autres chaînes étrangères et de s'en inspirer, dans la mesure où ils seraient en mesure d'en apprécier les subtilités.