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Histoire de Chlef : El-Asnam ou Orléansville à l'époque française
Publié dans Réflexion le 21 - 03 - 2009


Castelum Tinginitanum à l'époque romaine.
Chlef, du nom de la rivière « Chélif », anciennement El Asnam et Orléansville à l'époque de la colonisation française, ou encore Castelum Tinginitanum à l'époque romaine, est une ville d'Algérie et le chef-lieu de la wilaya du même nom. La ville de Chlef est située à 200 km à l'ouest d'Alger, au cœur de la vallée du Chélif, historiquement très connu par les héros de la guerre et la révolution. La ville de El Asnam a connu deux tremblements de terre majeurs, le premier le 9 septembre 1954, bilan 1 340 morts et 5 000 blessés, et le second le 10 octobre 1980 qui a détruit la ville à 80 %. Suite à ce dernier tremblement de terre, la ville se renomme Chlef..
D'après le dernier recensement datant d'avril 2008, Chlef est la dixième grande ville du pays de par sa population estimée à 179 768 habitants (après : Alger, Oran, Tlemcen, Constantine, Annaba, Batna, Blida et Sétif). Cependant et selon la même source, la Wilaya (département) de Chlef occupe la huitième place au niveau national avec une population qui a largement dépassé 1 100 000 habitants.Cette ville est située juste à la limite entre le centre et l'ouest du pays, à une cinquantaine de kilomètres de la côte méditerranéenne, au milieu d'une vaste plaine comprise entre les reliefs de Medjadja intégrée à la chaîne du Dahra au nord et les monts de l'Ouarsenis au sud (d'où le climat de cuvette, froid en hiver et très chaud l'été), au lieu de confluence du Chélif - le plus long cours d'eau d'Algérie - et de l'oued Tsighaout. C'est une région à vocation essentiellement agricole. La plus grande ville après le chef-lieu de la wilaya est Ténès sur le bord de la mer, nommée à l'époque des Romains : Carténa. Les communes de la wilaya: Abou El Hassan, Ain Merane, Bénairia, Beni Bouateb, Beni Haoua, Beni Rached, Boukadir, Bouzeghaia, Breira, Chettia, Chlef, Dahra, El Hadjadj, El Karimia, El Marsa, Harchoun, Herenfa, Labiod Medjadja, Moussadek, Oued Fodda, Oued Goussine, Oued Sly, Ouled Abbes, Ouled Benabdelkader, Ouled Fares, Oum Drou, Sendjas, Sidi Abderrahmane, Sidi Akkacha, Sobha, Tadjena, Talassa, Taougrite, Ténès, Zebboudja, Ouled Mohammed.
Activité sismique permanente
1. Zone d'activité sismique permanente, la région a été ébranlée par un terrible tremblement de terre le 10 octobre 1980, séisme très meurtrier qui a totalement déstructuré la configuration urbaine de la ville. Comme pour conjurer le mauvais sort qui a endeuillé la ville à maintes reprises (quatre en l'espace d'une cinquantaine d'années) suite à de tremblements de terre successifs et forts (1922, 1934, 1954, 1980), les autorités ont décidé de rebaptiser la ville qui porte depuis 1981 le nom de Chlef (peut-être la connotation païenne de l'ancien nom y est pour quelque chose). Le dernier séisme du 10 octobre 1980 de magnitude 7,5 sur Richter a été le plus destructeur avec plus de 23 % de constructions détruites et plus de 2600 morts. Cette catastrophe a permet la prise de décisions importantes pour la construction en Algérie et particulièrement dans la zone sinistrée, où les différentes études et actions entreprises pour la connaissance du comportement des sols .
Construction et Reconstruction
L'évolution de Chlef est marquée par une urbanisation formée d'une succession de plans d'urgence entrepris lors des différents séismes successifs. La configuration spatiale de certaines villes de la région s'explique aisément.
On parle encore de la Cité d'urgence Route d'Oran, de la Cité « ferme » en référence au séisme de 1954 comme des sites préfabriqués Ouled Mohamed, Chorfa ou Chettia en référence au dernier séisme du 10 octobre 1980. Caractéristiques du patrimoine immobilier de la wilaya de Chlef : Comme conséquence des différentes phases du programme de reconstruction dans la région nous rencontrons couramment trois types de constructions.
1. Le bâti ancien : ce bâti ancien est ce bâti rescapé des secousses successives qui ont touché la région. Il est très réduit et le plus souvent ce sont des constructions en maçonnerie à un seul niveau. -Le même type de construction se rencontre parfois au centre des agglomérations avec un et deux niveaux suites au renforcement de l'après séisme de 1954.
2. Le bâti préfabriqué : l'important programme d'urgence de relogement en préfabriqué dans la zone sinistrée constitue plus de 20 ans après le plus grand parc immobilier (13000 chalets uniquement pour la ville d'El Asnam, désormais Chlef).
3. Le bâti moderne : on désigne sous ce terme les constructions édifiées après le 10 octobre et celles ayant fait l'objet de réparation suite aux dommages du 10 octobre. Ce type obéit à une réglementation très sévère produite sur les enseignements du séisme de 1980. Il y a lieu de souligner le plus grand soin qui est apporté depuis à la conception structurale sans en négliger la conception architecturale et l'esthétique de la construction.
Célébrités
• Cheikh Ibn Eddine Zerrouki (1913-1957): est un cheikh, imam et martyr de la Guerre de Libération Nationale. Il est né à Ouled Cheikh (hameau à 2 km de Sidi Moussa-Chlef). Il est considéré comme le père spirituel de la révolution au niveau du coeur du Dahra (Sidi Moussa et ses alentours à Chlef). Il faisait partie de l'Association des Savants Musulmans Algériens. Et comme il était un véritable ouléma (imam et cheikh en même temps), il apprenait à ses élèves les méthodes et techniques de la guerre, ainsi que le Coran.
• Youcef Khatib "Si Hassan" : a dirigé la wilaya IV d'août 1961, à l'indépendance, en 1962
• Hassiba Ben Bouali Militante indépendantiste algérienne durant la guerre d'Algérie. L'université de Chlef porte son nom.
• Noureddine Morceli Champion du monde du 1500 m, originaire de Ténès.
• Les sœurs Bedj martyres de la guerre de Libération nationale (1954-1962)
• Dr Bensouna Abdelkader : ancien médecin connu de la région
Histoire
La région fut habitée par les bebères maures, faisant partie du royaume des Massaessyles puis de la Maurétanie césarienne, les Phéniciens fondèrent des comptoirs côtiers comme Ténès - Carthéna- mais les régions intérieures restèrent indépendantes, l'histoire de la ville remonte au début de l'occupation romaine en Afrique du Nord, connue alors sous le nom de Castelum Tingitum.
En s'installant dans la vallée du Chéliff au premier siècle de l'ère chrétienne, les Romains choisirent l'actuel emplacement de la cité pour y bâtir une ville de garnison : Castellum Tingitanum. Après avoir connu un bel essor durant près de deux siècles, la ville décline. L'extinction de la vie dans Castellum fut précipitée - paraît-il - par un terrible tremblement de terre qui la détruisit totalement (la région est connue depuis longtemps pour être une zone de forte sismicité).
Au passage des conquérants musulmans dans la région (au VIIe siècle), le site de l'ancienne Castellum avait la particularité de rassembler parmi les ruines de nombreuses sculptures sur pierres d'où son appellation d'El-Asnam (« les statues » pouvant être au sens d'idoles). Ce site n'a pas été ré-habité par les Arabes en raison de leur aversion pour les statues qui évoquent à leurs yeux les idoles païennes. Le Chlef a été le royaume de la grande dynastie berbère des Maghraoua selon Ibn Khaldoun avant les Turcs.
Le XVe siècle verra l'arrivée des ouled kosseir, une tribu Djouads (noblesse militaire) dite d'origine korachite (des beni makhzoum) qui devient l'une des tribus les plus puissante et les plus riches de la vallée du Cheliff au point qu'elle déclara une « résistance armée », en 1774, au bey d'Oran pour une histoire d'impôts. elle occupera la pleine du Chlef tandis que les habitants de la Dahra et de l'Ouarsenis restèrent dans leurs montagnes et jouissaient d'une quasi indépendance via-à-vis des Turcs, la zaouia de Medjadja fut fondé au XVIe siècle par Sidi Yedder et ses descendants contribuèrent à l'enseignement de l'islam dans toute la région
Après l'arrivée de l'armée française, le ralliement des ouled kosseir à la cause de l'émir Abdelkadeur leurs couta, par la suite, la perte de la grande partie des 384.440 hectares qu'ils possédaient.Les Ouled Kosseir faisaient partie, en effet, de l'Aghalik du Cherg dans l'organisation de l'Emir.
L'administration coloniale, après avoir confisqué la quasi-totalité des terres riches des ouled kosseir procéda à une politique dite de cantonnement en distribuant quelques titres de propriétés et autres "honorifications" aux chef des ouled kossier à l'instar des titres de la légion d'honneur octroyé a Kharoubi ben Foudad et Mohammed Ben Bia. Le dernier caïd des Ouled Kosseir, à l'arrivée de l'armée du Maréchal Bugeaud fut Adda Ben Foudad qu'on trouve en 1861 membre du conseil municipal de la ville d'Orléansville.
Carte : Les Tribus de la Vallée du Chellif par Xavier Yacono[1]
El-Asnam est restée un lieu-dit et non une ville pendant plus d'un millénaire jusqu'en 1843, lorsque le maréchal Bugeaud, en campagne d'occupation, installe un camp militaire. Sur place, le chef militaire se rend compte de la situation géostratégique du site et décide d'y créer une colonie de peuplement européen qu'il baptise Orléansville. Mais pour les algériens - qui ont commencé quelques années après à se rapprocher de la nouvelle ville en créant des îlots d'habitation dans la banlieue, le site gardait toujours le nom d'El-Asnam, appellation qu'elle retrouve d'ailleurs après l'indépendance.
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Naufrage du Banel dans la baie de Souahlia (1802)
En janvier 1802, un navire français, le " Banel ", fit naufrage sur la côte, au cours d'une tempête qui dura plusieurs jours. Ce navire transportait des troupes à Saint-Domingue, où le frère du 1er Consul se trouvait en difficulté.
Bonaparte menaça le Dey Mustapha de venir lui-même récupérer son monde s'il ne faisait rien pour retrouver les naufragés. Une partie des hommes fut sauvée par le Bey d'Oran, Mohammed Mekalech (fils du Bey Mohammed Al Kebir qui avait repris définitivement Oran aux Espagnols). Mais il manquait du monde, spécialement plusieurs femmes. La littérature orale a, semble-t-il (1), un peu transformé l'histoire : ces femmes sont devenues plus au moins des religieuses. L'une d'entre elles, " Imma Benet ", aurait eu beaucoup d'influences sur les Beni Haoua. Si ces femmes étaient jeunes en 1802, elles ont très bien pu assister aux premiers évènements de l'occupation française. Sur le terrain même, histoire et légende ne sont pas toujours facilement séparables. Il faut ajouter à cela que les archives de Toulon, port de départ du Banel, furent transportées à Brest où elles ont disparu au cours des bombardements aériens de la seconde guerre mondiale.
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Les Beni Haoua et les Beni Hidja dans l'alliance turque
Dans l'alliance turque,les Beni Haoua et les Beni Hidja formaient une sorte de Micro- Confédération de tribus :une partie des Beni Derdjine, au sud, et douar Maïn, à l'ouest, se rattachaient à eux. A l'est, la limite était l'oued Damous ; au-delà commençait la confédération des Zatima.
Pour l'administration turque, c'était des tribus semi indépendantes dont elle reconnaissait les chefs pour ne pas les avoir contre elle. Cet Aghalik dépendait en théorie du Bey d'Oran. Cet Aghalik des Beni Haoua et des Beni Hidja était Commandé, en ce début du XIXe siècle, par l'Agha Si Al Hajj Abd-al- Qader Ben Henni, surnommé " Al Moqrane " ( Al Kébir, l'aîné), qui était également Caïd de sa tribu. Le Caïd des Beni Hidja, dépendait de l'Agha, mais nommait lui-même les chefs de " ferqa " de sa tribu. Les noms des ferqa (fractions) étaient déjà ceux que nous connaissons.
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Correspondance des Deys d'Alger avec la Cour de France
Mr. Dubois-Thainville, chargé d'affaires à Alger au Dey Mustapha, Alger, ventôse an X (avril 1802)
Le vaisseau français Le Banel portant 200 marins, 529 militaires et 9 femmes, ayant à bord des munitions de guerre et de bouche, s'est perdu le 25 nivôse dernier (15 janvier) sur les côtes de Barbarie (1). Les rapports qui me sont parvenus sur cet évènement font frémir. Les habitants des contrées où le naufrage a eu lieu se sont portés aux attentats les plus inouïes ; ils ont employé les moyens les plus barbares pour s'opposer au salut des Français, ils ont brisé les embarcations, détruit les radeaux, coupé les cordes q'on été parvenu à attacher à terre; ils ont pillé, dispersé l'argent et une partie des effets qui se trouvaient sur le bâtiment. Les Français qui ont échappé à la fureur de la mer ont été dépouillé, mis nus par le froid le plus rigoureux, assassinées ou traînés impitoyablement dans les montagnes. Plus de 200 ont péri de la main des barbares, et leurs cadavres sont encore étendus sur le rivage et sur la route d'Oran. Plusieurs naufragés du nombre desquels se trouvent être trois femmes, le Comte Noyer, officier, et plusieurs mousses sont encore au pouvoir des Kabiles.
Les traités de la République avec la Régence et particulièrement celui de 1689, qui vient d'être renouvelé par son Excellence le Dey (2), portent que tout bâtiment français échouant sur les côtes d'Afrique recevra secours, protection et sûreté ; que les hommes, les effets et les marchandises seront respectés. Les naufragés étaient donc sous la sauvegarde des conventions les plus sacrées. Dans cette circonstance tout est devenu la proie des assassins, et les français ont trouvé sur une terre amie la mort et l'esclavage les plus affreux. Un d'eux a, dit-on, embrassé la religion musulmane. L'article 19 du traité de 1689 S'exprime ainsi : " Si un français veut se faire Turc, il n'y pourra être reçu qu'au préalable il n'ait persisté trois fois 24 heures dans cette résolution, pendant lequel temps il sera mis en dépôt entre les mains du Consul.
Toutes les mesures protectrices ont sans doute été ordonnées par la régence d'Alger dans cette circonstance malheureuse, et je pris son excellence Dey et tout les Grands d'agréer les témoignages de ma plus vive reconnaissance, mais ils jugeront sans doute que de nouvelles dispositions et réparations proportionnées à la gravité des attentats sont indispensables.
Je réclame, au nom et d'après les ordres de Bonaparte, Premier Consul de la République française : " 1° - la punition exemplaire des assassins, 2°- la restitution de tous les effets saisis par eux, 3°- la délivrance immédiate des Français qui sont encore en leur pouvoir, 4°- Je demande que les Français reçoivent la sépulture, 5° - Que, conformément à l'article 19 du traité de 1689, le Français qui a témoigné le désir d'embrasser la religion musulmane soit envoyé ici, ou déposé à Oran dans la maison du Vice- Consul d'Espagne. Il sera rendu à l'expiration des trois jours, s'il persiste dans sa résolution : (3).
Dubois- Thainville
NOTES:
(1) Le Banel, commandé par le capitaine Callamand, transportait des troupes de Toulon à Saint-Domingue, et il avait échoué sur la côte du cap de Tenez. Les naufragés avaient été dépouillés et maltraités par les hordes insoumises de ces parages, et le Bey d'Oran (Mohammed Mekallech [1799-1805]), fils du Bey Mohammed al Kabir qui reprit Oran (1798), et père de Mekallech que les Français nommeront bey de Tlemcen en 1842, avait gardé en esclavage les hommes de l'équipage qui avaient pu se soustraire au massacre de leurs compagnons.
(2) L'original de ce traité est aux archives des Affaires étrangères, Salle des Traités. Il a été publié dans les recueils de MM. Martens, Tétot et de Clercq. Il stipulait la liberté de commerce comme avant la rupture, la suppression de l'esclavage des Français à Alger, la restitution des Concessions d'Afrique, l'exemption d'une année de redevances, et le remboursement des sommes respectivement dues par la France aux Bacri et par la Régence à la Compagnie d'Afrique dépossédée de ses comptoirs.
(3) Talleyrand (ministre des Affaires étrangères, (1797-1807), félicita notre Consul de l'énergie et de l'efficacité des mesures prises pour venir au secours des naufragés et les arracher à la férocité des Arabes. Il le pria d'exiger qu'il fût fait des recherches jusqu'à ce qu'il fût certain que tous les survivants du Banel fussent délivrés. Voy. Lettre du citoyen Talleyrand au citoyen Dubois-Thainville, le 23 messidor an X. On doit dire que Dubois-Thainville avait refusé de donner des présents à Mustapha, après la signature du dernier traité de paix, et que cette raison motivait la mauvaise humeur avec laquelle le Dey avait accueilli les réclamations verbales de notre représentant. Voy. Discussion relative aux prétentions du Dey à des présents de la République française. (Moniteur universel, an IX, n° 829).
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Bonaparte écrit au Dey d'Alger
Paris, le 29 messidor an X (18 juillet 1802)
Grand et magnifique Dey
Je vous écris cette lettre directement parce que je sais qu'il a de vos Ministres qui vos trompent (1), et qui vous portent à vous conduire d'une manière qui pourrait vous attirer de grands malheurs (2). Cette lettre vous sera remise en mains propres par un Adjudant de mon ¨Palais (3). Elle a pour but de vous demander réparation prompte, et telle que j'ai droit de l'attendre des sentiments que vous avez toujours montrés pour moi. Un officier français a été battu, dans la rade de Tunis, par un de vos reïs (3 bis). L'agent de la République a demandé satisfaction et n'a pu l'obtenir. Deux bricks de guerre ont été pris par vos corsaires, qui les ont amenés à Alger et les ont retardés dans leur voyage (4). Un bâtiment napolitain a été pris par vos corsaires dans la rade d'Hyères, et partant ils ont violé le territoire français (5). Enfin un vaisseau qui a échoué cet hiver sur vos côtes, il me manque encore plus de 150 hommes qui sont entre les mains des barbares (6). Je vous demande réparation pour tous ces griefs, et ne doutant pas que vous ne preniez toutes les mesures que je prendrais en pareille circonstance, j'envoie un bâtiment pour reconduire en France les 150 hommes qui me manquent. Je vous prie aussi de vous méfier de ceux de vos Ministres qui sont ennemis de la France. Vous ne pouvez pas avoir de plus grands ennemis, et si je désire vivre en paix avec vous, il ne vous est pas moins nécessaire de conserver cette bonne intelligence qui vient d'être rétablie, et qui seule peut vous maintenir dans le rang et dans la prospérité où vous êtes, car Dieu a décidé que tous ceux qui seraient injustes envers moi seraient punis. Source : cheliff.org


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