Les candidats à l'élection présidentielle continuaient mardi au sixième jour de la campagne électorale de défendre le bien-fondé de leur programme électoral en attendant la sanction des urnes le 9 avril. Moussa Touati du Front national algérien (FNA) exprimait depuis Sétif quelques critiques à l'encontre de la politique jusque-là menée concernant plusieurs dossiers. Le candidat du FNA a, à cet effet, dénoncé le recours à la main-d'oeuvre étrangère au moment où, a-t-il dit, les jeunes algériens "souffrent d'une crise de chômage chronique". Pour M. Touati, "cette politique sert des intérêts personnels de responsables qui blanchissent leurs capitaux par le biais de compagnies internationales spécialisées dans l'importation de la main-d'oeuvre étrangère vers l'Algérie". Il a aussi critiqué le projet de réalisation de stations nucléaires en Algérie pour la production de l'électricité "au regard des risques sur l'homme et l'environnement" appelant par la même à accorder davantage d'intérêt aux énergies renouvelables à l'instar de l'énergie solaire. "Au moment où beaucoup de pays développés ont décidé d'abandonner ces stations et de les fermer définitivement, nos responsables décident de les réaliser", a-t-il ajouté. Il a également déploré la poursuite "de la politique de marginalisation dont font l'objet les citoyens depuis l'indépendance", précisant que "le peuple algérien n'est pas consulté lorsqu'il s'agit de questions décisives telle l'adhésion de l'Algérie à l'OMC où l'amendement de la Constitution adopté par les députés qui ne représentent que leur personne". De son côté, le candidat du mouvement El-Islah, Djahid Younsi, a proposé, à Mostaganem, un programme qui vise à "ancrer les constantes nationales," consolider les valeurs civilisationnelles de l'Algérie et protéger les symboles nationaux contre toute atteinte. Il a précisé que son programme électoral s'articule autour de plusieurs axes dont l'ancrage des fondements de l'identité nationale, en oeuvrant "à hisser l'Islam au rang qui lui est dû, renforcer la langue arabe et promouvoir Tamazight". Evoquant la jeunesse, M. Younsi a soutenu que son programme est dédié à 75 % aux préoccupations de cette catégorie. Il a estimé que le prochain rendez-vous électoral sera "l'occasion de redonner confiance aux jeunes" qu'il a appelé à "opérer le changement" par le truchement des urnes. Pour sa part, le candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika était à El-Oued où il a reçu un accueil chaleureux de la part d'une population enthousiaste. "La réconciliation nationale, un choix irréversible", "Main dans la main avec Bouteflika pour édifier l'Algérie de demain", "Nos voix sont pour Bouteflika" et "Bienvenue à l'artisan de la paix et de la réconciliation nationale", était-il mentionné dans des banderoles déployées à l'occasion de la visite du candidat qui a eu un contact direct avec les citoyens. Il est nécessaire de préciser que "l'unité nationale reste intimement liée à la sécurité", avait souligné M. Bouteflika plus tôt lors d'une rencontre de proximité avec les notables et les Cheikhs des Zaouïas de la région de Ouargla. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) Ahmed Ouyahia, qui fait campagne pour M. Bouteflika, a appelé les citoyens à se rendre massivement aux urnes le 9 avril et à voter en faveur de M. Bouteflika. M. Ouyahia, qui était à Ain Oussera (Djelfa), a affirmé que "les partisans du boycott et notamment ceux qui s'expriment à partir de l'étranger n'empêcheront pas le peuple d'accomplir son devoir électoral et de rétablir sa confiance en la personne de M. Bouteflika." Il a en outre assuré que le processus de développement "est en cours" et que "les engagements de M. Bouteflika pour la construction d'une Algérie sereine et prospère se réaliseront indubitablement". Ouyahia Attendu aujourd'hui à Bouira et Lakhdaria On apprendra, lors d'un point de presse animé, samedi dernier, par Saiki, directeur de campagne du candidat Bouteflika à Bouira, que Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND et non moins Premier ministre, animera un meeting populaire, demain, au niveau de la maison de la culture, vraisemblablement. Ainsi, Ahmed Ouyahia sera la première “grosse pointure” à venir à la rencontre des Bouiri(e)s pour les convaincre d'aller voter en masse pour le favori du rassemblement national. Le 5 avril prochain et toujours dans la wilaya de Bouira, le Premier ministre est attendu, cette fois-ci à Lakhdaria où il réitérera l'argumentaire inhérent à la nécessité de réélire Bouteflika.
Le candidat Bouteflika attendu vendredi à Tizi Ou zou Un rendez-vous d'une portée démocratique qui focalise même l'attention de la communauté internationale, tant elle revêt une portée capitale pour le destin national et constitue un aspect déterminant de la pratique démocratique d'une Nation !» C'est ce qu'a déclaré ce jeudi, premier jour de la campagne électorale, Au cours de son allocution, M. Ould Ali El Hadi du Directoire de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika. L'orateur a mis en relief « l'engouement et le succès qu'a connus la période des inscriptions et de l‘actualisation du fichier électoral qui compte plus de 35 000 nouveaux inscrits à l'échelle de la wilaya». Il a relevé, aussi, l'ambiance conviviale dans laquelle a débuté la campagne dans une région «prise en otage par d'occultes milieux qui freinent son développement». En ce sens, le Directoire axe sa campagne autour «de l'ambitieux programme du candidat Abdelaziz Bouteflika». Et d'expliquer : «Il s'agit de la relance économique et de l'inscription de nouveaux projets pour la région». Le conférencier est convaincu de l'adhésion des populations à la démarche du Directoire. « Les 67 communes de la wilaya disposent de permanences électorales, dont 10 ont deux bureaux de campagne et 12 comités de daïras». Pour conclure, le conférencier a établi un programme provisoire des sorties dans les communes où il est prévu, le 27 mars prochain, la visite du candidat Abdelaziz Bouteflika à Tizi-Ouzou. Ainsi donc, il tiendra son meeting au stade «Oukil-Ramdane» qui a été entièrement rénové.