Les élèves qui habitent les hameaux, loin des agglomérations, souffrent le martyre, devant le problème de transport auquel ils sont confrontés. En effet, ils sont contraints de parcourir plusieurs kilomètres, afin de rejoindre leur école et ce, qu'il vente, qu'il fasse froid ou qu'il pleuve. Le problème est plus accru, lorsqu'il s'agit d'élèves du primaire, lesquels ne peuvent pas supporter le trajet et les caprices de la nature. Les exemples sont multiples dans toute la localité, dépourvue de transport scolaire et même de transport des voyageurs. Ces pâtés de maisons, appelés hameaux, ne sont, malheureusement, pas desservis à cause du nombre réduit de leurs habitants, ce qui se répercute sur leur vie de tous les jours, notamment sur la scolarité de leurs enfants. Imaginez-vous des élèves, au corps frêle, parcourant, chaque jour, une moyenne de 5 ou 6 km, pour ne pas dire plus, avec des sacs-à-dos remplis de fournitures scolaires, pesant plusieurs kilos! Nous pensons, entre autres, à ces élèves habitant le hameau d'Ouled-Raho ou d'Ouled Riah, qui parcourent environ 5km (aller-retour), longeant les Oueds et les forêts, en s'exposant, non seulement aux perturbations atmosphériques mais, également, aux kidnappings et autres dangers qui les guettent quotidiennement. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, qui mettent en exergue la souffrance de ces bambins, voués à subir, des leur jeune âge, les aléas de la vie. Ce qui se répercute, immanquablement, sur leur scolarité. D'ailleurs le taux de déperdition scolaire dans ce milieu, au demeurant rural, est en hausse par rapport au milieu urbain. Pour parer à ces conditions difficiles pour ces élèves, beaucoup d'habitants de hameaux réclament des groupements scolaires pour les enfants, afin d'éviter les va-et-vient harassants et douloureux à leur progéniture. L'image quotidienne qu'offrent ces enfants, se déplaçant en groupe ou seul, est désolante, avec leurs cartables, donnant l'impression de faire une corvée militaire, qu'ils ne méritent pas.