Sur initiative du Maire de la commune de Stidia, une rencontre regroupant les élus communaux et les citoyens a eu lieu dimanche à 17 heures au siège du centre culturel de la ville, afin de présenter le bilan des trois dernières années et débattre des problèmes liés aux conditions de vie du citoyen. Il suffit parfois d'une petite idée pour en faire un grand événement, notamment en ce qui concerne la société algérienne. Le citoyen algérien est souvent absent de toutes les décisions prises relatives à son environnement et à l'amélioration de sa condition de vie, mais des qu'il est fait appel à lui, il saura écouter, participer et même proposer. C'est ce qu'on appelle la démocratie participative. Ce qui a été réalisé à Stidia ce dimanche après-midi est une première dans la wilaya de Mostaganem. Une incitative à saluer et un exemple à suivre. Une rencontre entre les élus et les citoyens de la commune pour évaluer un bilan de trois années, que le maire M.Hamou Djillali a bien voulu mettre à la disposition de ces concitoyens, les invitant à en débattre. Aussi, dans une allocution d'ouverture, le premier magistrat de la commune, a mis en exergue comment cette idée de rencontre a germé dans son esprit. Et en concertation avec les membres de l'exécutif et de l'assemblée, qu'il a été décidé d'organiser une rencontre avec les citoyens dira t-il, avant d'ajouter que la date du 5 décembre 2010, n'a pas été choisie fortuitement, puisqu'elle marque le troisième anniversaire de la mandature de l'actuelle assemblée. Les élus de la commune de Stidia et à leur tête le président de l'APC, ont voulu innover et ils ont réussi. Il fallait assister à cette rencontre pour constater à quel point le citoyen algérien, est-il doté d'une culture politique de haut niveau, de par sa participation active au débat et son attachement indéfectible à protéger l'intérêt public et à préserver son environnement. Plus d'une quarantaine d'interventions ont été enregistrées, elles concernaient toutes, le cadre de vie du citoyen et les problèmes notamment urgents touchant à leurs cités. A toutes ces préoccupations, le maire a su mettre en relief les arguments juridiques et administratifs pouvant expliquer certaines lacunes ou certains retards dans la concrétisation de certains projets. A noter que tous les secteurs d'activité ont été abordés, même ceux qui ne relèvent pas de la compétence de la commune. Les transports, le logement (LSP-Social), l'habitat précaire (Fonal), l'aménagement urbain, les infrastructures de base, le nouveau port de pêche et ses retombées positives sur le plan économique local et régional, l'isolement du chef lieu de commune par l'enfermement des deux axes de la voie rapide qui contourne Stidia, réduisant l'activité commerciale à son plus bas niveau. Il a été question également, de l'entretien des immeubles et le rôle à jouer par les acteurs concernés (OPGI-locataires et APC), le sport et le manque d'infrastructures adéquates concernant certaines disciplines sportives, bref tout à été mis sur la table et discuté. Certains citoyens ont posé le problème de la route au niveau de leur douar, qui jusqu'à présent selon leur porte parole, n'a pas été refaite malgré les promesses des autorités. A ceux-là, le maire, en responsable avisé et connaissant parfaitement tous les dossiers de sa commune, a été clair et précis dans sa réponse : « Le projet de la route concernant votre agglomération est bel et bien retenu, l'enveloppe financière aussi, cependant, sur ordre de l'ancien wali, ce projet a été retardé pour des raisons aussi valables que raisonnables. On ne peut pas réaliser une route avec pose de tapis, pour la défoncer quelques mois plus tard pour le seul prétexte que l'assainissement n'a pas été effectué. Donc vous en convenez que c'est la bonne décision. Un projet en ce sens a été inscrit dans le cadre des futurs programmes, une fois avalisé, les réseaux d'assainissements seront réalisés et la route réhabilitée ». Un exemple de préoccupation parmi tant d'autres. Cette initiative s'inscrit dans l'optique d'une éducation populaire dont l'objectif est de sensibiliser chaque citoyen au développement durable avec de nouvelles méthodes de communication. L'assemblée communale selon le maire, « doit être, outre ses missions en tant qu'entité délibérante, une instance d'impulsion et d'animation de débats citoyens. Les décisions des élus ne sont pas souvent comprises, d'où la coupure entre l'élu et le citoyen. Les deux ne font pas l'effort de se rencontrer et c'est pour toutes ces raisons, que nous avons décidé d'organiser des réunions publiques à chaque fois que de besoin, pour mettre nos concitoyens au courant de tout ce que nous entreprenons dans le cadre du développement local et c'est à eux d'en apprécier».