Selon certaines sources, le projet de réalisation d'une gare routière, à la sortie d'El Barki, l'un des plus vieux quartiers d'El Barki, date depuis la nuit des temps Le lancement des travaux est à chaque fois suspendu pour des raisons aussi nombreuses que futiles, selon certains usagers des autobus menant vers les localités de Sidi Chami, El Braya, Nedjma et autres El Kerma ou Labiod, pour n'en citer que ceux-là, sans parler des terminus des autobus urbains des lignes 29, 22, etc. reliant le quartier au centre-ville. Les milliers d'usagers habitant ces localités, ou travaillant en ville, se disent ignorés par les pouvoirs publics qui s'ingénient à refaire plusieurs fois par an les voies empruntées par les cortèges officielles, sans voir dans quelles conditions ils se trouvent en attendant les autobus. En été, c'est des quintaux de poussières soulevées par le vent qui leur tombent sur la tête. En hiver, c'est dans un marais boueux qu'ils doivent patauger, avec le risque de se faire percuter par une voiture s'ils essayent de se déporter vers la chaussée moins boueuse. Plusieurs fois les responsables qui se sont succédé à la tête de l'APC, de la daïra et de la wilaya, avaient tous promis que les usagers auront un espace où ils pourraient s'abriter en attendant d'embarquer. Cela ne s'est jamais produit. Dernièrement, par on ne sait quel miracle, des travaux de terrassement ont été lancés au grand bonheur des voyageurs, mais ce n'était, sans doute qu'un simple mirage provoqué par la fatigue d'attendre. C'est comme lorsqu'on croit voir une oasis lorsqu'on souffre d'une soif terrible. Le chantier s'est subitement arrêté, il y a une vingtaine de jours, pour on ne sait quel motif. Il s'agit, rappelle-t-on, d'un projet qui devait s'étendre sur près de trois hectares, doté de toutes les commodités avec une aire de stationnement pour les taxis inter-wilayas. L'autre projet de gare routière, prévu quant à lui dans le quartier d'Es-Seddikia, connaît approximativement les mêmes empêchements pour des raisons également inconnues. Là aussi il a été prévu une aire de stationnement pour les autobus des lignes 1, 11, 31 et B, qui traversent la ville pour aller jusqu'à la cité des Amandiers, située à la sortie ouest d'Oran. La réalisation de ces deux projets, qui tardent à voir le jour, entre dans le cadre du programme arrêté par la direction des transports qui cherche à désengorger la circulation à l'intérieur du tissu urbain, où la circulation est devenue infernale avec les travaux du tramway qui ont occupé les voies parmi les plus fréquentées d'Oran. En attendant, les usagers n'ont qu'à prendre leur mal en patience et prier pour que le miracle se réalise un jour.