Jeudi matin, les bénéficiaires des 56 logements participatifs de Bensekrane ont observé un sit-in devant le siège de l'URBAT, sis dans la zone industrielle à Aïn Defla, Chetouane. Selon quelques contestataires, cette manifestation pacifique a été décidée en réaction aux importantes augmentations décidées par le promoteur public et estimées à quelque 41% et 45 % part rapport au prix initial, selon que l'appartement se situe au rez-de-chaussée ou au 1er étage. Quelques personnes parmi les concernés n'ont pas hésité à donner des détails sur les chiffres pour montrer le grand écart entre les prix convenus au départ et ceux auxquels est arrivée l'entreprise en charge de la réalisation de ces logements participatifs après une réévaluation; ainsi, le prix initial d'un appartement du rez-de-chaussée qui s'élevait à 167 millions de centimes a été revu à la hausse pour atteindre 236 millions alors que celui du premier étage est passé de 153 à 222 millions. Les bénéficiaires n'arrivent pas à accepter l'argument présenté par l'URBAT qui, selon eux, parle d' « une mauvaise estimation » au départ. « Je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse parler de mauvaise estimation alors que la Spa chargée de la réalisation est aussi un centre d'étude », dira l'un des contestataires. Les bénéficiaires de ces 56 LSP rejettent-ils toute augmentation ? « Non, répondra l'un des concernés, nous ne sommes pas contre une augmentation si elle est raisonnable. Celle-ci devrait être négociée entre les deux parties ». Les concernés qui sont pour la plupart des fonctionnaires ne comptent pas se désister après avoir longtemps enduré avant de pouvoir dégoter enfin un toit ; de même, ils ne veulent pas payer les augmentations décidées tant que celles-ci ne sont pas revues à la baisse. Il serait souhaitable que les deux parties s'assoient autour d'une table pour essayer de trouver une solution qui ne lèse aucune d'elles.