Confronté à un mouvement de redressement mené par plusieurs hauts cadres du parti, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de Libération Nationale (FLN), vient de bénéficier d'un soutien de poids, celui du Comité central du parti. Ce dernier a salué, vendredi 24 décembre, dans les résolutions qui ont sanctionné les travaux de la session tenue ce week-end, « la direction sage du SG du parti et son rôle efficace dans la mise en œuvre des décisions et recommandations du 9e congrès, ainsi que le rôle joué par les militants pour réunir les conditions nécessaires à la réussite de l'opération de la restructuration de la base du parti», selon un communiqué. Certes, ils admettent l'existence de quelques « dépassements » dans le renouvellement des structures locales (les Kasmas et les mouhafadhas), à l'origine de quelques remous qui secouent le parti et qu'il convient de « corriger », à leurs yeux. Mais les représentants du Comité central affirment que le choix des membres des directions locales du parti « s'est fait librement et dans la transparence». Ils appellent dans ce cadre « la direction du parti à poursuivre cette mission et persévérer dans la tâche relative à la restructuration des « mouhafadhas » et à une meilleure préparation des prochains rendez-vous électoraux afin que le parti maintienne sa position de leader politique dans le pays ». Visiblement rassuré de cet appui face aux redresseurs, Belkhadem a tendu la main à ses adversaires. « Je vais entamer des contacts, à titre personnel, avec les membres du Comité central qui n'ont pas participé aux travaux de cette session, afin de les convaincre de participer à la prochaine session et exposer librement et en toute démocratie leurs idées et conception », a indiqué M. Belkhadem dans son discours de clôture. «Tous les absents seront conviés à la prochaine session, sauf celui qui a choisi la rupture et qui doit assumer, par conséquence, ses responsabilités », a-t-il toutefois mis en garde. « Il ne faut pas se tromper d'ennemi, ni d'objectif », a-t-il dit. Abdelaziz Belkhadem auquel les redresseurs reprochent de vouloir « instrumentaliser » l'appareil du parti en perspective de l'élection présidentielle de 2014 –il est soupçonné d'avoir des ambitions présidentielles– avait tenté, à l'ouverture des travaux, de montrer la « direction à prendre ». « Si Dieu le veut, Abdelaziz Bouteflika sera notre candidat en 2014 », a-t-il affirmé. S'exprimant vendredi dans une émission à la radio, Abdelwahid Bouabdellah, membre influent, a affirmé que les redresseurs «veulent des postes d'emplois, des postes ministériels ». Quant à Belkhadem il a considéré que « c'est une guerre de positionnement au sein du parti».