Le secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale a r�uni, hier, les responsables des structures locales de son parti. Abdelaziz Belkhadem, qui refuse de reconna�tre l�existence d�une crise organique au sein de sa formation, a d�cid� d�annuler la tenue du congr�s extraordinaire Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �Il n�y a pas de crise au FLN. Le FLN va bien�, a insist� Abdelaziz Belkhadem lors de l�ouverture de la r�union d�hier. Une d�claration inopportune puisqu�il s�adressait � ceux qui subissent directement les effets de cette crise : les mouhafadhs et les membres des comit�s de transition des mouhafadhas. La pr�sence de ces derniers est d�ailleurs une preuve concr�te du blocage organique qui s�vit dans les structures locales. Elle confirme �galement que la phase de restructuration lanc�e au courant de l�ann�e 2005 n�a toujours pas abouti. N��tant pas � une contradiction pr�s, Abdelaziz Belkhadem a invit� les responsables locaux du FLN � �acc�l�rer les op�rations de restructuration dans les mouhafadhas qui ont connu des troubles�. Des �troubles sans cons�quence�, tiendra-t-il � pr�ciser. Sauf qu�au cours de cette rencontre, Belkhadem a donn� une nouvelle fois la preuve qu�il n�a aucune ma�trise sur son parti. Contre toute attente, il a d�cid� de faire l�impasse sur le congr�s extraordinaire qui �tait pr�vu dans le sillage de l�annonce officielle de la r�vision constitutionnelle par Bouteflika. Une d�cision des plus �tranges puisque ce congr�s est inscrit sur les tablettes de la direction du FLN depuis pr�s d�une ann�e. La somme de quatre milliards de centimes avait m�me �t� d�bloqu�e pour la circonstance. Alors, quelle est la raison qui a pouss� Belkhadem � l�annuler ? Selon certains cadres de cette formation, le secr�taire g�n�ral du FLN aurait agi par �instinct de survie�. �Depuis son arriv�e � la t�te du parti, Abdelaziz Belkhadem a r�ussi � se faire un nombre impressionnant d�ennemis. Jamais le FLN ne s�est retrouv� dans une telle situation. C�est l�instinct de survie qui l�a pouss� � annuler la tenue du congr�s extraordinaire. Il sait pertinemment qu�il pourrait perdre son poste � l�issue de ce congr�s�, explique un des cadres du parti. Contrairement aux �id�es re�ues�, la menace ne viendrait pas de la tendance des �l�galistes� � ces derniers �tant minoritaires au sein des structures centrales - mais plut�t d�un clan compos� essentiellement de parlementaires �redresseurs�. En clair, Belkhadem est aujourd�hui menac� par les membres de son propre clan. En annulant la tenue du congr�s extraordinaire, le secr�taire g�n�ral du FLN a r�ussi, th�oriquement, � reporter le statu quo. Dans les semaines � venir, l�agenda du parti pr�voit une s�rie de rencontres organiques et informelles pour la pr�paration de la session annuelle du Conseil national. Et c�est � l�occasion de la tenue de cette session que le FLN exhortera officiellement Abdelaziz Bouteflika � se porter candidat � un troisi�me mandat pr�sidentiel.