Les émeutes ayant secoué Oran, à l'instar des autres villes du pays, ont conduit les éléments des services de sécurité à l'interpellation d'un total de 155 jeunes gens durant les quatre jours de désordre provoqué par de jeunes citoyens en signe de protestation contre la hausse des prix de certains produits de consommation de première nécessité, notamment le sucre et l'huile de table . Présentés devant le parquet d'Oran, pour trouble de l'ordre public, certains d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur. Devant le nombre important des mis en cause, les auditions se sont prolongées tardivement dans la nuit jusqu'à lundi dernier. Parmi les cas retenus par la justice, 32 ont été écroués, 29 placés sous contrôle judiciaire et 20 mineurs ont été relâchés. Le même jour dans la localité d'Oued Tlélat, 13 émeutiers ont été arrêtés et présentés au tribunal de la ville. Après audition, le juge d'instruction a signifié la mise sous écrou à 9 personnes et libéré 4 mineurs. Mais tout est entré dans le calme dès lundi soir, après l'annonce du ministre du Commerce relative à la suppression de certaines taxes visant à faire baisser les prix des produits de la colère. Il est à signaler que les dégâts causés par des malfrats qui avaient infiltré les manifestants, ont été relativement faibles, a-t-on signalé, par rapport à d'autres villes du pays. Cette limitation des dégâts est due, selon certains, à l'intervention rapide des éléments des services de sécurité qui avaient pris le soin de contenir les émeutiers dans leur quartier respectif, évitant ainsi des regroupements massifs et des marches sur le centre ville où sont concentrés les équipements publics, les banques, bureaux de postes, grands magasins, etc. Les pertes auraient été incalculables limitées si les manifestants de tous les quartiers –les voyous de tous les quartiers- allions-nous dire, se seraient regroupés et envahi la ville. En dépit de toutes ces mesures de sécurité, de nombreux malfrats s'étaient glissés au milieu des jeunes manifestants pour procéder à des pillages en règle, sans faire aucune différence entre biens publics et biens privés. Des commerces de produits alimentaires, d'effets vestimentaires, d'électroménagers, etc, ont été saccagés par ceux-là mêmes qui ont été pris sur le fait. A noter qu'il a été enregistré de nombreux blessés, plus ou moins légers, au cours des affrontements entre les manifestants et les services de l'ordre, parmi eux plusieurs policiers ont été admis au service des urgences médicochirurgicales du CHU d'Oran.