L'affaire du détournement de fonds au préjudice de l'agence de la banque extérieure d'Algérie (BEA) de Mostaganem a connu d'autres rebondissements. D'autres éléments d'informations sont venus étayer la thèse de la dilapidation de plusieurs milliards de centimes. En effet, les investigations menées par les services compétents ont abouti à un résultat des plus inattendus, puisqu'ils viennent de découvrir qu'il ne s'agit plus de 7 milliards de cts, mais de 41 milliards dilapidés par l'ancien directeur de l'agence, avec la complicités de certains industriels locaux qui n'hésitaient pas à se sucrer sur le dos des clients de la banque. Selon notre source, treize (13) autres personnes ont été interpellées par les enquêteurs dans le cadre de cette affaire pour être entendus sur leur implication directe ou indirecte dans la malversation et l'utilisation de comptes de particuliers à des fins frauduleuses. Ces méthodes illégales consistaient réellement en quoi ? L'ancien directeur utiliserait les comptes de plusieurs particuliers et à leur insu pour approvisionner ses clients de sa relation. Lorsqu'un industriel de sa relation se présentait à lui pour une ligne de crédit dans le cadre du montage d'un projet, il lui proposait le financement en contrepartie d'une association ou à défaut une participation au projet au taux défini en commun accord. Et comme l'indélicat directeur ne possédait pas l'argent sollicité, il procédait à des prélèvements dans des comptes appartenant à des particuliers de manière frauduleuse, et de cette façon il arrivait à amasser les milliards demandés pour le montage du projet. C'est ainsi qu'il a pu détourner quelque 32 autres milliards, en dehors des sept (7) milliards que Réflexion en a rapporté l'information dans son édition du 18 janvier 2011. Aussi, et selon toujours la même source, les treize personnes auditionnées, seront présentées dans les deux prochains jours devant le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mostaganem. Rappelons que l'affaire a éclaté après l'actuel directeur de l'agence ait rendu compte de la situation de la banque à sa tutelle, qui a dépêché immediatement, une commission d'enquête dont les conclusions de son rapport ont été accablantes et mettaient en cause directement l'ancien directeur, actuellement en prison. Plusieurs autres cadres et employés sont cités dans cette affaire. Certains d'entre eux, selon notre source, ont été trahis par leur train de vie (villas haut standing, voitures de luxe, vêtements haute couture), alors qu'en réalité, ils ne perçoivent mensuellement qu'un salaire d'un fonctionnaire au poste de chef de service sans plus. D'autres seraient également inquiétés par la tournure des choses et semblent sur le qui vive. L'affaire sera entre les mains de la justice qui décidera du sort des suspects.