Suite à une plainte de la victime, on apprend qu'une employée d'Algérie-Poste aurait réussi à détourner à son profit près de 220 millions de centimes, d'un compte d'épargne ouvert auprès d'Algérie-Poste par une émigrée. De retour au pays après un séjour en France, la cliente s'aperçoit de l'énorme trou financier. C'est alors que la victime se présente à la direction de wilaya pour porter plainte. Le directeur confie immédiatement le dossier à la brigade financière qui ne tarde pas à mettre en évidence la frauduleuse transaction. Confondue, l'indélicate employée feint de tomber dans les pommes, mais elle finira par se ranger à l'évidence, reconnaissant avoir mis à profit des déplacements réguliers de l'épargnante pour se servir sans compter. Une fois l'acte délictueux mis à jour, le responsable d'Algérie-Poste a prononcé la suspension immédiate de l'employée. Cette dernière doit alors rassembler une somme d'argent afin de combler le trou, une pratique qui serait, à en croire certaines indiscrétions, courante au niveau de certains bureaux de poste où des détournements similaires sont mis à jour, notamment lorsque les sommes détournées ne sont pas conséquentes. Mais, pour cette fois, l'indélicate employée, qui travaillait au niveau de la recette principale de Mostaganem, n'a pas eu de chance puisque, non seulement la victime a déposé plainte directement auprès de la direction de wilaya, mais la grosse somme détournée aurait été dilapidée, puisque la collecte effectuée afin de combler le trou ne dépasse pas les 90 millions de centimes. De plus, la célérité du nouveau directeur d'Algérie-Poste a mis en déroute le subterfuge, puisque lui-même est allé porter plainte contre son employée qui devra répondre de son acte devant la justice. Un excédent de trésorerie bien encombrant De nombreux employés rappellent qu'il n'y a pas si longtemps, 50 d'entre eux auraient été ponctionnés de la somme de 20 000 dinarschacun, dans le but de combler un trou de 100 millions de centimes. Une opération très curieuse, mais que peu de personnes n'ont dénoncée auprès de qui de droit. En effet, l'affaire serait régulièrement évoquée localement, mais aussi à l'échelle de la direction générale d'Algérie-Poste à Alger. Mais à aucun moment, la décision de restituer l'argent des employés n'a été envisagée, alors que cette somme serait bien portée sur les livres comptables, mais sur la colonne excédents de caisse, car personne n'arrive à expliquer par quel subterfuge un trou de trésorerie de 100 millions de centimes aurait été comblé deux fois de manière quasi simultanée : une fois, par les indélicats ayant subtilisé l'argent et une seconde fois, par la collecte forcée effectuée auprès des employés, si bien que lors d'un contrôle inopiné, la brigade financière aurait mis la main sur cet excédent financier. Curieusement, il n'existerait aucune formule pour restituer cette somme à ses propriétaires légitimes. Cette situation constitue un fait inédit dans les annales de la poste à Mostaganem. Un spécialiste financier explique qu'un trou dans la trésorerie peut être comblé par un simple virement, mais un excédent- quand bien même il serait démontré qu'il provient d'une action de «solidarité de la part de collègues généreux» - ne peut faire l'objet d'aucun mouvement. C'est bien là le drame que vivent 50 employés d'Algérie- Poste de la Recette principale qui seraient bien heureux de récupérer leur argent. Il se dit que cette curieuse affaire ne serait pas étrangère au départ de l'ancienne directrice.