Des sources ont déclaré à Al Jazeera aujourd'hui, vendredi, que les négociations progressent rapidement en vue de parvenir à un accord de cessez-le-feu et à un échange de prisonniers entre Israël et le Mouvement de résistance islamique (Hamas), avec la médiation du Qatar. Dans le même temps, le réseau américain "CNN" a cité ce qu'il a qualifié de sources bien informées sur les négociations, affirmant qu'"un progrès important" a été réalisé dans les négociations pour la libération des détenus israéliens, mais que "des questions en suspens subsistent". Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré à ABC que Washington travaille toujours avec ses partenaires pour la libération de tous les détenus. Cela fait suite à des informations selon lesquelles Tel Aviv aurait informé les médiateurs de sa disposition à "payer un prix" en échange de la libération d'un grand nombre de détenus israéliens à Gaza. Les factions de la résistance palestinienne ont capturé environ 250 Israéliens lors de l'opération "Tempête d'Al-Aqsa" lancée par les Brigades al-Qassam, l'aile militaire du Hamas, le 7 octobre de cette année. L'armée israélienne a déclaré avoir informé au moins 229 personnes - des militaires et des civils - que leurs enfants étaient détenus à Gaza. D'autre part, le journal russe "Kommersant" a cité un dirigeant du Hamas affirmant que le mouvement ne peut pas libérer les détenus avant qu'un accord de cessez-le-feu ne soit conclu à Gaza. Le dirigeant, en visite à Moscou dans le cadre d'une délégation du Hamas, a souligné que du temps est nécessaire au Hamas pour déterminer où se trouvent tous les détenus transférés à Gaza par différentes factions palestiniennes lors de la Tempête d'Al-Aqsa. Il a ajouté qu'un environnement calme est nécessaire pour mener à bien cette tâche. Il a également noté que le Hamas, qui a jusqu'à présent libéré 4 prisonnières, a déclaré dès les premiers jours de la guerre qu'il avait l'intention de libérer des "prisonniers civils". Le jeudi, le correspondant d'Al Jazeera a rapporté que les médias israéliens avaient déclaré que Tel Aviv envisagerait la possibilité de livrer du carburant à Gaza si une offre sérieuse était présentée pour la libération d'un grand nombre de détenus détenus par le Hamas et d'autres factions de la résistance. Bien que des responsables israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yuval Gallant, aient menacé de mener une opération terrestre à Gaza, plusieurs rapports médiatiques ont indiqué qu'un accord était proche entre les factions palestiniennes à Gaza et Israël, comprenant un cessez-le-feu. L'Europe appelle à un cessez-le-feu D'autre part, le président français Emmanuel Macron a appelé aujourd'hui, à la suite d'un sommet européen à Bruxelles, à un "cessez-le-feu humanitaire" à Gaza afin de garantir la livraison d'aide humanitaire aux civils et la libération des détenus israéliens. Macron a déclaré lors d'une conférence de presse que plusieurs pays européens cherchent à construire une "alliance humanitaire", notant que des pourparlers sont en cours avec Chypre et la Grèce à cet égard. Il a ajouté que Chypre pourrait servir de base pour des opérations humanitaires. Macron a appelé Israël à cibler "précisément" les "terroristes", et a déclaré que ce dernier avait le droit de se défendre, mais qu'il devait "cibler précisément les terroristes sans mettre les civils en danger".