L'activité à l'aéroport du 8 Mai 1945 de Sétif bat son plein. L'infrastructure travaille désormais de jour comme de nuit. Le transfert d'une partie des vols de l'aéroport de Béjaïa, fermé pour travaux, est en partie à l'origine de l'effervescence qui règne actuellement dans cet aéroport fonctionnant à plein régime. Plus de 60 000 voyageurs ont transité par cet aéroport durant la saison estivale, qui a coïncidé avec l'inauguration des lignes internationales Sétif - Lyon et Sétif - Paris, desservies par Air Algérie et Aigle Azur, en plus des vols domestiques qui affichent le plus souvent complet. Cet aéroport s'est imposé comme une incontournable destination aussi bien pour les deux compagnies que pour bon nombre d'opérateurs, hommes d'affaires ou simples voyageurs, sachant que Sétif est un carrefour, un point d'interconnexion entre différentes régions du pays. Avec le nouveau programme s'étendant du 29 octobre 2006 au 24 mars 2007, l'exploitation à mi-temps est révolue, d'autant que le coefficient de remplissage des différentes destinations est des plus appréciables. Les vols en direction des villes françaises (Paris, Lyon et Marseille) ont été multipliés. Les voyageurs qui transitaient par l'aéroport de Béjaïa le font désormais par celui de Sétif ayant à maintes reprises opéré de nuit. L'acquisition d'équipements (VOR, NDB et le balisage de nuit) adéquats à une bonne navigation est pour quelque chose dans la bonne exploitation technique. Les charters de Sonatrach transportant les pétroliers de la région ne sont pas restés en rade. Mieux, des appareils comme le boeing 738/800 (module de 162 places) et l'airbus A 320 (module de 174 sièges), utilisés respectivement par Air Algérie et Aigle Azur, font le plus normalement la piste de 2400 m, en quête d'une extension à 2900 qui devient indispensable, eu égard à l'importance du trafic. L'opération est à l'étude au ministère des Finances qui aurait donné son feu vert. Selon certaines indiscrétions, son officialisation sera rendue publique lors de la prochaine visite du président de la République. L'infrastructure qui vient de bénéficier d'une nouvelle aérogare devant booster les capacités d'accueil est dotée désormais de quatre salles d'embarquement. L'indisponibilité de locaux inhérents aux volets de l'exploitation et du technique accentue néanmoins les difficultés des deux compagnies, à l'étroit actuellement, tout comme les services des douanes. Certains n'ont pas accepté la distribution des logements de la structure qui aurait avantagé un corps aux dépens des autres. Les usagers qui sont aux anges mettent le doigt sur la qualité des prestations. Les gestionnaires de l'espace sont montrés du doigt. « Un tel aéroport qui surclasse d'autres a, en urgence, besoin de boutiques, d'agences bancaires et d'assurances, de kiosques à tabac et journaux et d'autres structures devant atténuer l'attente et les retards. La compagnie nationale doit revoir sa copie. Les défaillances de l'éclairage et de la climatisation méritent l'attention. Les toilettes sont dépourvues le plus souvent d'eau », diront des habitués de l'espace ayant besoin de tableau d'affichage digne de ce nom. Les futurs hadjis montent, quant à eux, au créneau : « L'aéroport qui accueille les Airbus est en mesure d'organiser le hadj de l'année en cours. Nous profitons de l'occasion pour solliciter à travers ces colonnes le président de la République pour que les hadjis de la région puissent s'envoler à La Mecque à partir de l'aéroport de Sétif qui nous évitera bien des désagréments. » Kamel Beniaiche. El Watan