A quelques encablures de la clôture du délai de dépôt des dossiers de candidature, prévue le 1er avril prochain, les états-majors des partis et candidats indépendants des Hauts-Plateaux, où la majorité des 769 948 électeurs (deuxième contingent national après celui de la capitale) affiche une indifférence presque totale au prochain scrutin qui n'intéresse pour l'heure que les candidats, les partisans et les proches sont sur le pied de guerre : « N'étant ni plus ni moins que des boîtes d'enregistrement frileuses au moindre débat contradictoire, ces assemblées ne sont d'aucune utilité pour une démocratie naissante », diront des jeunes universitaires qui ne voient pas l'utilité de deux chambres, ainsi que d'autres assemblées qu'ils considèrent comme des fardeaux pour le Trésor public : « Du moment que ce sont les commis de l'Etat qui prennent tout en charge, la présence des élus qui n'honorent pas leurs engagements est facultative... », enchaînent nos interlocuteurs. Les postulants font fi de ces observations. A cet effet, 24 dossiers ont été retirés nous dit-on de la Direction de la réglementation et de l'administration générale (DRAG) de la wilaya. Neuf listes indépendantes et quinze partis dont certains n'ont aucun ancrage populaire ou représentation à Sétif sont entrés en lice. L'on apprend que plus de 12 000 agents encadreront les 1 800 bureaux de vote de la deuxième wilaya du pays en nombre d'habitants et d'électeurs, faut-il, le rappeler. Le MSP qui possède actuellement un siège sur les seize que compte la wilaya à l'APN, a arrêté la liste des seize candidats. Le député et ex-ministre, Abdelkader Semmari, a cédé la tête de la liste au Dr Laouar Naâmoune. La troisième position est revenue à Ramdhane Ghellab (personnalité très connue à El Eulma). La décantation et le suspense demeurent entiers au FLN et au RND ébranlé par de nombreuses démissions. Les députés sortant, Rezzoug Lakhdar et Mosbah Abdeslam, qui ont claqué la porte au parti, se présenteront en indépendants. N'ayant semble-t-il pas accepté son classement, Si Hamdi Hamdi, ancien RNdiste, a opté pour le PNSD qui lui offre, nous dit-on, la pole position. Ces démissions n'ont pas été du goût de la base qui pointe du doigt le coordinateur de wilaya : « La base qui est à l'origine de la candidature du professeur Guidoum, n'admet pas une liste sans Mme Nouara Djaâfar et Abdelkrim Harchaoui, ayant beaucoup fait pour la région. La direction du parti doit filtrer la liste où figurent de nouveaux militants », diront des RNdistes de la première heure contestant par là la liste des 70 postulants. Contacté pour nos soins, le coordinateur réfute : « Les députés précités sont démissionnaires depuis longtemps. Le travail effectué a été réalisé en toute transparence », dira-t-il. Ne voulant pas des parachutés d'Alger, les militants du FLN ont, à cet effet, saisi la direction de l'ex-parti unique, qui n'aura pas la tâche facile, sachant que 173 candidats (dont 50 uniquement pour la kasma de Sétif) postulent pour la députation. Les indépendants, plus nombreux que lors du scrutin de 2002, sont, pour certains d'entre eux, dans l'expectative. Kamel Beniaiche El Watan