La wilaya de Sétif avait enregistré, l'année dernière, un afflux de 783 224 visiteurs, dont près de 9 000 étrangers, qui s'étaient rendus, notamment, aux stations thermales de la région, dans la ville de romaine de Djemila et au chef-lieu de wilaya. La wilaya de Sétif regorge, en divers endroits de son territoire, de sites naturels et archéologiques dont la mise en valeur ferait de cette wilaya un “pôle touristique privilégié”, tant sur le plan interne qu'externe, estiment les responsable locaux du secteur du tourisme. Les sources thermales viennent en tête de liste de ces potentialités, précisent les mêmes responsables, indiquant que la wilaya de Sétif compte cinq stations thermales, connues et répertoriés, dont Hammam Guergour est sans conteste la plus importante. Cette station du nord de la wilaya de Sétif est, en effet, connue tant par le débit de sa source que par la qualité de ses eaux dont les vertus thérapeutiques sont avérées et lui ont valu d'occuper “la 3e place à l'échelle mondiale et la première place à l'échelle africaine et arabe”. Cette station, mise en valeur à partir de 1987 et dotée d'un complexe thermal inauguré en 1987, est d'un “apport important” pour les finances locales, dès lors que la commune de Hammam Guergour en alimente annuellement son budget à hauteur 15 millions de DA. D'une superficie de 17 ha, cette station thermale située dans un cadre naturel où règne le calme total, comprend 96 chambres, 38 appartements destinés aux familles, 2 restaurants, une salle de cinéma, un bloc médicothérapeutique, un centre commercial et une piscine. De l'autre côté de la wilaya de Sétif, se trouve le complexe thermal de Hammam Sokhna, géré dans le cadre de l'investissement privé, et dont les eaux sont également réputées pour leurs bienfaits sur l'organisme, en particulier leur efficacité dans le traitement des allergies et des maladies de la peau. La wilaya de Sétif abrite d'autres stations thermales comme Hammam Ouled Yellès, dans la commune de Mezloug, qui ne cesse d'attirer un nombre remarquable de touristes venant de toutes les régions limitrophes, notamment pendant l'hiver et le printemps, et Hammam Boutaleb dans la commune d'El Hamma, et dont l'eau d'une température de 52 degrés Celsius est très recommandée par des médecins pour le traitement des maladies respiratoires. Par ailleurs, la wilaya de Sétif est connue pour ses sites archéologiques qui attestent de la succession de plusieurs civilisations, à l'exemple de celui, mondialement connu, de Aïn Lahnèche où ont été découverts des fragments d'outils fabriqués par l'homme et datant de près de 2 millions d'années. Des ruines, un temple, un château d'eau et des thermes romains, la citadelle byzantine, la cité des Eglises, le jardin Emir-Abdelkader (ex-jardin d'Orléans), la mosquée El Atiq et, bien entendu, la fontaine de Aïn Fouara, inaugurée au début de l'année 1898, sont autant de “curiosités” de nature à exercer un attrait certain sur les touristes, qu'ils soient nationaux ou étrangers. C'est le cas, surtout, de la ville romaine de Djemila (antique Cuicul), édifiée par l'empereur Nerva vers l'an 98 après Jésus-Christ et dont la reconstitution est considérée par les spécialistes comme “une merveille de précision”. Djemila la Romaine, classée patrimoine mondial par l'Unesco, occupe une superficie de 42 hectares et semble appelée à jouer, dans les années à venir, un rôle prépondérant dans la promotion du tourisme culturel, surtout après que le festival international de la chanson arabe, dont la 3e édition aura lieu cet été, y a été institutionnalisé. À souligner que la wilaya de Sétif avait enregistré, l'année dernière, un afflux de 783 224 visiteurs, dont près de 9 000 étrangers, qui s'étaient rendus, notamment, aux stations thermales de la région, dans la ville romaine de Djemila et au chef-lieu de wilaya. RN/APS