amedi 3 Mai 2008, pour fêter les journalistes et leur mode de dire sans liens muselant, un repas a été organisé à l'Hôtel El Hidhab de Sétif. Sous l'œil vigilant et le sourire glacé de ‘Sidi' (arrivé très en retard comme il sied, juste pour faire râler Amor Chaalal), entouré de ses ‘kadachas' traditionnels, des prix ont été remis à des non-journalistes prétendus ‘écrivains' qui se sont, un jour ou plusieurs, essuyés les noirs des baveux sur le coin inférieur du nez pour espérer faire briller leur nom au firmament de l'écrit croquant. Il y avait là du monde, pas beau à croiser tous les jours tout de même, entre cadres ratés, intellectuels au pas, arrivistes affichés, sponsors effacés, cancres et autres mauvais élèves,… Personne de la Grande Ecole, pour tout dire ! Le linge habituel de ce genre de non-échanges, quoi ! Jaugés à l'applaudimètre et aux salamalecs hypocrites. Et pas le moindre sourire de ‘l'autre sexe' ! Rien ! Nada ! Oualou ! Le métier de journaliste se conjugue désormais, à Sétif comme à Bougaâ ou Maâfar, de Ain-Messaoud à Bir-El-Arch, au masculin, pluriel de préférence. Pour rester solidaires et inébranlables. Les organisateurs auraient pu, sans engagement de leur part, faire appel à des intermittents féminins du triste spectacle du faisant semblant érigé en label de qualité, pour honorer ceux qui en ont si peu ; du genre de celui adorant se faire appeler ‘agitateur culturel' (auteur d'un roman sur un symbole tellement héroïque de la lutte de ‘l'autre sexe', Pauline Roland) qui se laisse pourtant si facilement tenter par les dérapages, à croire qu'il a renié hier ce qu'il a adulé avant-hier… Mais bon, ne lui demandez pas d'être lui-même, à cet individu castrateur qui se donne des airs de libre penseur, il est ‘tout juste bon pour égorger les chats'. Passons. Les organisateurs n'ont donc pas osé mettre du piquant féminin dans un repas qui a manqué singulièrement de sel ! ‘Sidi' aurait pu protester, lui toujours si friand, appréciateur, connaisseur des déhanchements mesurés et féminins, l'œil vigoureux et le rictus satisfait. ‘Sidi' aime s'entourer d'un harem, le doute n'est même plus permis. Est-ce pour l'en priver que les journalistes se sont ligués, dans un contrat tacite et démentiel, et ont décidé ensemble de lui flanquer Serrar en face et le maire tellement raffiné de Sétif sur son côté gauche ? Piètre consolation ! De plus, comme pour le titiller sur ce même côté gauche, justement, ne voilà-t-il pas que Chaalal, l'inconsolable pleureur des opprimés, met sur le tas le sort des journalistes poursuivis pour délits d'écriture ! ‘Sidi' était hors de lui, mais il a trouvé là un ton pour placer un bel éloge au Grand Sachem, défenseur des journalistes. N'insistons pas, le dérapage ‘tayabet el hammam' est pardonné… Décidément, ce mois de Mai, commencé au soir du premier jour en rencontrant des ‘vieux du vieil'… ‘arbre de la chance', et devant se poursuivre, pour un moment du moins, avec les encore plus moches, ne pourra s'égayer pour ‘Sidi' que le jour où il faudra remercier le ‘Caméraman en chef', sous le couvert de son toujours éméché faiseur de miracles (sous forme de documentaires frigides), d'avoir accepté que Sétif devienne le Cannes algérien du film documentaire. Plus que vingt jours à tenir, ‘Sidi' ! En attendant, à vous, ‘Sidi', à tous les représentants de notre digne métier, je vous offre ce petit sarcasme qui, vous ne l'aurez sans doute pas remarqué, ne comporte aucun mot féminin. Puisque ce genre est banni, osez à votre tour l'exclure définitivement de votre… style. Vous verre, pour y arrive, il faudra… en baver, comme je viens de le faire ! Merci, messieurs, d'essayer.