Avec une très forte participation attendue et un riche programme d'animation, la ville entend marquer l'événément.La capitale des Hauts-Plateaux, point de jonction entre plusieurs régions du pays, abrite du 7 au 15 mai 2009, le premier Salon du livre. Coïncidant avec la célébration du 64e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945, cette manifestation est le plus important rendez-vous culturel national du printemps. Ainsi, des montagnes de beaux et intéressants livres seront étalés à la salle d'exposition de Maâbouda. Cet espace sera à l'occasion le lieu de rencontre des passionnés du livre et de la lecture. Ces derniers n'auront donc qu'une petite semaine pour faire un stock de bouquins quand on sait que très peu de librairies de Sétif et des régions du pays profond proposent un choix d'ouvrages, même limités et que les prix des publications sont le plus souvent hors de portée des bourses moyennes. Organisé par la wilaya de Sétif, en collaboration avec l'ANEP, la SAFEX et le SNEL, ce premier salon verra la participation de plus de 50 exposants et de nombreuses maisons d'édition telles Chihab, Casbah, ENAG, ANEP, OPU et la Bibliothèque Verte pour ne citer que ces éditeurs, devant présenter plus de 5000 titres nationaux et étrangers : « Le choix de Sétif n'est pas fortuit d'autant plus que cette cité carrefour, disposant d'un important lectorat, a besoin d'un tel moment de vie intellectuelle intense. Faisant partie du programme lié aux commémorations des massacres du 8 Mai 1945, ce salon n'est pas itinérant et s'inscrira dans la durée. Cette manifestation culturelle est avant tout la fête du livre et du savoir. Avec une université de plus de 50 000 étudiants, Sétif, cet essaimage du savoir et de la connaissance, réceptacle de toute cette synergie, mérite bien un salon dont l'approche thématique sera différente lors des prochaines éditions », souligne Mohamed Balhi, directeur de l'édition à l'ANEP, principal partenaire de la wilaya de Sétif, initiatrice de l'événement qui drainera à n'en pas douter la grande foule. Celle-ci bénéficiera de ventes promotionnelles comme c'est l'usage en pareilles circonstances. A la recherche d'une convivialité et sans nul doute d'une certaine complicité entre l'écrivain et son public, des cafés littéraires sont au menu de cette foire. La maison de la culture de l'antique Sitifis abritera à ce propos les débats. Abderrahmane Khelifa qui donnera aujourd'hui à 15 heures précisément une conférence sous le thème « La préservation du patrimoine archéologique de la région de Sétif », donnera le coup de starter de ces rencontres littéraires. Kamel Bouchama, ancien ministre et ambassadeur enchaînera avec « De Djemila à Cesarea ». Fouad Soufi dissertera quant à lui sur « Ces Africains qui ont aidé les Algériens ». Avant qu'Abdelmadjid Merdaci n'anime le débat inhérent aux élites et au mouvement national. Vendredi, Cheikh Bouamrane parlera de « l'Emir Abdelkader, Résistant et humaniste ». Blogosphères, facebook, langage texto, les sujets de l'heure seront traités samedi avec un panel d'étudiants. Smaïl Seghir abordera par la suite le thème « Culture et gestion en Algérie » . La journée du samedi sera ponctuée par la projection d'un documentaire sur le 8 Mai, réalisé par Mériem Hamidet. Dimanche, l'architecte-écrivain, Fayçal Ouaret interviendra à propos de « Pauline Roland, histoire de Sétif à travers une déportée ». Abdelali Merdaci emboîtera le pas pour présenter, « Djamila Débèche, première romancière Algérienne ». Mohamed El Amine Belghit retracera pour sa part l'œuvre et le parcours du Cheikh Fodil El Ouartilani ; le lendemain, Annie Steiner témoignera de Malika Gaïd, très connue à Sétif où l'un des plus importants lycées du pays porte le nom de la valeureuse martyr. En fin de journée, Amel Harfouche présentera Rime urbaine : Slam'it. Des comédiens et la jeune auteure Randa El-Kolli se présenteront au Théâtre municipal pour marquer le 200e anniversaire du grand dramaturge russe Nicolas gogol. Le compagnon de Kateb Yacine et Abdelhamid Benzine, à savoir Amor Mokhtar Chaalal, prendra le micro pour parler de Kateb et Benzine, ces deux illustres journalistes et écrivains. Abdelmadjid Merdaci ainsi que le groupe musical M'lemma auront l'insigne honneur de baisser les rideaux de la manifestation qui aura sans nul doute le mérite de briser la monotonie dans laquelle se morfondait le pays des Nouredine Abba, Rabah Belamri, Saiï Zellagui, Hacène Belkhired et bien d'autres hommes de lettres aux anges là où ils sont …