es travailleurs de l'hôtel El-Hidhab de Sétif ont demandé, dans une correspondance adressée aux responsables concernés, l'intervention du président du conseil de privatisation pour faire valoir leurs droits. En effet, les signataires de la correspondance revendiquent le paiement d'un montant de 6,5 milliards de centimes, soit 10% du prix de cession de l'hôtel, cédé en 2005 au profit de la société Soface, pour un montant de 65 milliards de centimes. Les cadres et les travailleurs de l'hôtel attendent depuis cette date le versement de la quote-part. Se disant lésés, ils menacent de recourir à une grève de la faim si leur revendication n'est pas prise en compte, emboîtant ainsi le pas à leur collègues de l'hôtel Essalem de Skikda, une unité de la même entreprise, à savoir l'EGT-Est, et qui a été cédé à son nouveau propriétaire, le 10 mars dernier. Le collectif des salariés de l'hôtel Essalem avaient, rappelons-le, demandé l'application de la clause relative à l'indemnité de départ volontaire contenue dans les dispositions de l'accord signé entre la direction de l'EGT-Est, le syndicat et Gestour, suite à l'opération de privatisation de l'hôtel. Pour les responsables de l'EGT-Est, l'article 28 de l'ordonnance no 01-04 du 21 août 2001 relative à l'organisation, à la gestion et à la privatisation des entreprises publiques stipule que les travailleurs bénéficient de 10% du capital mais seulement lorsqu'il s'agit d'entreprises et non d'unités. Pour le cas de l'unité El-Hidhab, les travailleurs, expliquent nos interlocuteurs, auraient pu demander les 10% réclamés au nouvel acquéreur sous forme d'actions, comme il est stipulé par la loi qui régit la privatisation des unités tout en avançant que les dispositions qui régissent actuellement la privatisation ne sont pas les mêmes. “Les procédures de cession de vente et de privatisation ont changé afin de préserver les droits des travailleurs. Même les contrats de cession ont changé”, nous a déclaré la directrice de la communication de l'EGT-Est.