a cité Yahiaoui, Tandja pour les intimes, est parmi les plus vieux quartiers populaires de la ville de Sétif et parmi ceux qui comptent le plus grand nombre d'habitants. C'est aussi l'un des rares qui conserve le style de construction et le mode de vie de l'ancien Sétif, dont les rassemblements et rencontres entre voisins. Le principal lieu de ces rencontres est l'artère principale qui traverse le quartier, l'avenue Zaâbat Ramdane (plus connue chez les Sétifiens sous le nom de Route de Sillégue). Cet axe représente une issue pour les habitants des nombreuses ruelles étroites de Tandja, le tiers de la population de Sétif. Ce qui en fait un lieu de rencontres de la jeunesse locale. Seulement, comme Tandja est en train de perdre ses spécificités, ces sorties ont perdu leur saveur d'antan. La circulation sur cette voie devient impossible, au vu du grand nombre de véhicules qui l'empruntent à toutes les heures de la journée. Ces bouchons sont la cause de désagréments quotidiens aux habitants, surtout ceux qui ont pignon sur rue, le long de cette voie et sur la longue distance entre Souk El Asr (ouest) et l'horloge de la cité des 1006 logements. Ces encombrements ne sont ni occasionnels, ni dus au Ramadhan, mais une caractéristique de la Route de Sillègue, à longueur d'année, ils sont le fait d'une forte concentration de bus du transport urbain, qui encombrent et entravent la circulation durant de longues heures. Les bus des lignes 2 et 3 et ETUS 103 desservent des zones à forte concentration d'habitants et aussi de nouvelles zones d'habitations, telles El Hidhab et Ain Mouss. La circulation à sens unique sur cet axe important n'a, en rien, réglé la situation. Les propriétaires des bus urbains sont la principale cause de ces bouchons, qui ne respectent pas les arrêts qui leurs sont destinés, ni les horaires de stationnement. L'absence de contrôle et de suivi encourage ce comportement irrespectueux de toute loi et ce malgré la proximité du 3éme arrondissement de la sûreté nationale et du groupement de gendarmerie. Les automobilistes sont eux aussi partie prenante dans cette anarchie, eux non plus n'ont aucun respect du code de la route et ils gênent, souvent, la fluidité de la circulation pour plus d'une demi-heure en s'arrêtant au milieu de la chaussée. Tous ces désagréments ont poussé beaucoup de citoyens à abandonner les transports en commun pour une bonne marche à pied. Le danger que représente les autobus, surtout les tas de ferraille roulants qui datent, pour la plupart, des années 1980, se répercute non seulement sur les voyageurs, mais aussi sur la santé du citoyen et sur l'environnement. Il convient de signaler la forte présence le long de l'avenue Zaâbat Ramdane de commerces en tous genres : légumes, épiceries, cafés, restaurants, boucheries… Les marchandises sont arrosées le long de la journée par les gaz d'échappement des milliers de véhicules empruntant cette route. Les commerçants, eux aussi, ont une grande partie de responsabilité dans cette situation, ils se sont accaparés les trottoirs pour exposer leurs marchandises et poussent ainsi les piétons à utiliser la chaussée, exposant ceux-là, ainsi, perpétuellement au danger de la route.