'enseignement de tamazight et son aire d'influence se rétrécissent comme une peau de chagrin chaque jour un peu plus à travers les régions amazighophones. Après sa suppression programmée dans deux CEM au niveau du chef-lieu de Bouira, c'est au tour de la direction de l'éducation de wilaya de Sétif de procéder à son éviction dans le système éducatif. Pourtant-tamazight est enseigné depuis 1995 dans certaines communes, à l'instar de Béni Ouartilane où Hamdad Larbi vient de faire les frais de la bêtise et de la bureaucratie pour être versé dans l'enseignement de l'arabe en guise de remerciements pour ses bons et loyaux services passés à enseigner tamazight treize ans durant ! Apparemment, cette décision unilatérale de la direction de l'éducation de Sétif n'est motivée que par la volonté délibérée d'éradiquer tamazight dans la région ! Pour preuve, son manque d'intérêt envers cette matière et ses enseignants. Pourtant en 1995, Sétif comptait plus de 15 enseignants. Aujourd'hui force est de constater que l'unique enseignant qui a résisté jusque-là vient d'être, à son tour, mis fin à ses fonctions. Le collectif des enseignants de cette région ne compte pas baisser les bras et se dit prêt à entamer des actions légales pour faire aboutir ses revendications à savoir la réhabilitation de tamazight et sa réintroduction à l'école, le problème de l'inexistence de l'inspecteur de la matière et la surcharge du volume horaire. D'ailleurs une plate-forme de revendications vient d'être remise à la tutelle ce lundi. De son côté, la très active association des enseignants de tamazight de Béjaïa - Tidmi- a organisé, avant-hier lundi, une journée de protestation au niveau de la DE pour dénoncer l'ostracisme dont fait l'objet tamazight. Les enseignants venus nombreux des différentes régions du pays ( Bouira, Tizi Ouzou ; Sétif, Alger, Boumerdès…) sont plus que jamais déterminés à "défendre (leurs) intérêts et ceux de cette discipline scolaire, let ne (pourront( demeurer passifs face au déni et aux violations flagrantes des droits les plus élémentaires qui s'offrent en spectacle désolant à (leurs) yeux ". Ils dénoncent également, dans la foulée, la stratégie de pourrissement adoptée par le Ministère de l'éducation nationale par "l'ouverture des postes budgétaires au compte-goutte et la fermeture d'autres déjà existants à l'instar de Sétif ainsi que l'absence de stratégie de généralisation de l'enseignement de tamazight". Les protestataires apportent ainsi leur soutien indéfectible à leurs collègues de Sétif et les assurent de leur soutien jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications. “Le combat continue", affirme malicieusement Brahim.