ous les moyens sont bons pour arriver à ses fins, pour extorquer de l'argent. C'est le cas de trois individus de Sétif qui se sont fait passer pour des policiers pour soutirer de l'argent à un citoyen. L'affaire, traitée par la GN dans la wilaya de Sétif qui connaît paradoxalement une nette progression des affaires liées au délit de faux sous toutes ses formes, remonte au 4 décembre. Trois individus dont un était vêtu de l'uniforme de la BMPJ descendent d'un véhicule et abordent une personne dans un café maure et l'informent qu'il est soupçonné de receler de faux billets. Ils se rendent à son domicile pour une perquisition qui ne révéla rien. Ils lui proposent alors de payer cent millions de centimes pour étouffer son affaire. Il se procure la somme, paye et avant de partir, les trois individus s'emparent également de sa voiture qui était en stationnement devant son domicile. Après investigations, la section de recherches découvre la voiture à Béni Chebana, limite ouest avec la wilaya de Béjaïa. Les escrocs ont été arrêtés. Il s'agit de trois auteurs directs ainsi que deux autres complices qu'ils avaient dénoncés après leur arrestation. Malgré le démantèlement de plusieurs groupes, les filières dites africaines, genre Nigérian connexion, continuent de sévir. La dernière affaire traitée par la gendarmerie remonte à novembre dernier à Bou-Ismaïl lors d'une identification de routine qui aboutira à l'éclatement d'un “faux”. Un Malien en compagnie d'un Ivoirien sont contrôlés à la station de bus de Bou-Ismaïl. L'Ivoirien est porteur d'un titre de dépôt d'une demande d'asile auprès de la délégation de l'Union européenne à Alger. Le Malien a présenté son passeport portant le cachet de la PAF de Tinzaouatine ainsi que la carte de vaccination. Après vérification, les documents se sont avérés faux. Le clandestin a falsifié le passeport, le cachet de la police ainsi que la griffe du médecin portée sur la carte de vaccination. Ils sont cependant de moins en moins nombreux à recourir à la falsification, surtout que les appréhendés sont condamnés à des peines de prison. Le dernier cas de cet échantillon est celui d'un spécialiste en falsification de toutes sortes de documents. Il remonte également au début du mois de novembre. Il agit sur un large éventail de documents allant de la carte d'exempt du service national jusqu'à celle de l'indigence délivrée dans le cadre de la solidarité aux nécessiteux. Suite à une information, la section de recherches de Blida a ouvert une enquête qui a abouti à l'arrestation d'un jeune prestataire “en faux”. Pour les cartes militaires, il utilise une vraie carte de son ami qu'il scanne. Même procédé qu'il utilise pour reproduire d'autres types de cartes. Il a été découvert chez lui, en plus du matériel informatique qu'il utilise, 39 cartes d'indigence. Ces trois affaires ne rentrent pas dans le bilan partiel établi par la GN sur les dix premiers mois de l'année 2008 qui connaît néanmoins une légère baisse par rapport à la même période de l'année 2007. Mais, si globalement ce délit a régressé, dans le détail, certains cas ont été en hausse, comme le faux et la contrefaçon de marques commerciales, l'usurpation de fonction, la déclaration d'infraction imaginaire ou les documents administratifs. Les hommes demeurent toujours en tête de ce genre de trafic, loin devant les femmes qui n'ont été que 78 à s'adonner à ces activités illicites, sur les 1 576 arrestations. Et Aïn Defla reste, en la matière, pour la deuxième année, en tête du classement talonnée par Alger, Oran, Batna et Sétif.