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Béjaïa ou comment sécuriser les plages et les touristes
400 policiers et gendarmes mobilisés pour une mission à travers la wilaya
Publié dans Liberté le 04 - 08 - 2010

Béjaïa a été “inspectée” de fond en comble par 400 gendarmes et policiers. Les zones urbaines et suburbaines, les routes, les plages, les bars, les discothèques, les forêts, autant de lieux ont fait l'objet d'une mission de prévention et de sécurisation dans une opération mixte qui s'est soldée par l'arrestation de 22 personnes dans des affaires liées à la consommation de drogue, de détention d'armes blanches et de boissons alcoolisées.
Béjaïa. Dimanche 20h. Le rendez-vous convenu était au siège de la sûreté de daïra de Tichy. Les véhicules Toyota des gendarmes et policiers formant la patrouille étaient déjà sur le pied de guerre, épaulés par des éléments de la Section spéciale d'intervention (SSI) et les brigades cynophiles.
Moment de briefing. Le chef de Sûreté de wilaya de Béjaïa, le commissaire divisionnaire Haj Krazdi, déclare qu'“avec l'ouverture récemment des nouvelles sûretés des communes d'Adekar, d'Ighil Ali et de Béni Maouche, la couverture sécuritaire atteint les 80% dans la wilaya”. On apprend aussi que cela porte le nombre à 16 sûretés de daïra au niveau de la wilaya de Béjaïa, alors que la gendarmerie souffre toujours de déficit à cause du manque de foncier. Le taux de couverture est estimé à 48%, selon le commandant Akrouf Nouredine, commandant du groupement de la wilaya de Béjaïa. Il ajoute que dans le cadre du plan Delphine, initié pour la saison estivale 2010, “le groupement de la wilaya de Béjaïa a été renforcé par près de 1 500 gendarmes qui veillent à la sécurité et à la sérénité des citoyens, dont sept groupes cynophiles, répartis dans différentes régions”.
La patrouille mixte s'ébranle à 22h, dans la nuit de dimanche à lundi, sur les routes de Gouraya et de cap Carbon, ainsi que sur la plage de Maghra, à l'entrée de Tichy.
Des plages se transforment en dortoirs la nuit
Dans la Toyota, le chef de compagnie de gendarmerie de Béjaïa souligne que ce genre de patrouille est routinier. D'ordinaire, il s'effectue quotidiennement de jour en semaine et de nuit les week-ends. Les endroits à inspecter sont ciblés suivant les personnes. Cap sur Tichy. À Maghra, la patrouille bifurque vers la mer en longeant le mur de Capritour et Maghra. Contrôle des papiers d'identité. Quelques cabanes faisant office de commerces essaiment le lieu et permettent, un tant soit peu, aux visiteurs de s'approvisionner. Le convoi poursuit sa route le long de la plage, scrutant les dunes de sable et les dépressions de terrain. Mais rien que la mousse des vagues et le ressac de la mer. Les torches et le projecteur sont braqués sur une voiture à l'arrêt où se trouvent deux jeunes hommes et deux jeunes filles. Ils prennent seulement l'air frais de la mer.
Des examens de situation, contrôles des documents, fouilles de voitures, ce sont les chiens qui font l'essentiel de la fouille à la recherche de stupéfiants. Durant près d'une demi-heure, plusieurs voitures et personnes sur cette plage seront ainsi minutieusement contrôlées, mais aucune trace de drogue. Le chef de compagnie nous fait savoir que des dealers activent dans des plages sous couverture de gardiens de parkings et fournissent le kif aux estivants, surtout la nuit.
Des dealers sous couverture de gardiens de parkings
Les policiers ont pu repérer trois adolescents sous une “tente” sur cette plage. Ils déclarent qu'ils sont venus de Bordj Bou-Arréridj pour passer quelques jours à la plage avant le début du mois de Ramadhan, et qu'ils ont loué cette tente chez un vieux gérant d'une gargote qui sera tout de suite convoqué. Sur place, il nia en bloc, mais admet l'avoir loué à ces jeunes pendant la journée seulement. Les policiers constatent que les jeunes sont mineurs qu'ils n'avaient pas de pièces d'identité en leur possession. “Est-ce que vos parents sont au courant de votre déplacement à Béjaïa ?” interroge un officier de police. “Bien sûr, c'est eux qui nous ont donné l'argent !” rétorquent les jeunes. Le policier a vainement essayé de contacter leurs parents par téléphone, mais leurs portables étaient éteints à 23h.
Sur des dizaines de contrôles d'identité, rares sont les estivants qui ont leurs papiers, comme ces jeunes venus de Biskra et de Djelfa qui dormaient. La plage se transforme en dortoir la nuit. En effet, plusieurs jeunes, la plupart de Sétif, passent la nuit à la belle étoile sur les plages. “Les tarifs que proposent les hôtels ne nous permettent même pas de penser à passer un week-end. Ils sont plutôt destinés aux gens aisés”, nous confie un jeune. Il convient de savoir que l'aspect sécuritaire s'est beaucoup amélioré ces dernières années, au point que les estivants passent leurs vacances et leurs nuits dans une tranquillité totale. Le chef de la Sûreté de daïra de Tichy a affirmé que la ville reste la destination préférée des touristes venus des quatre coins du pays et aussi de l'étranger : “Les émigrés préfèrent passer leurs vacances au bled.”
Les plages béjaouies accueillent des milliers d'estivants attirés par le charme de cette région. L'année précédente, elle avait enregistré plus d'un million de touristes. On l'a constaté lors du “ratissage” des plages qui enregistrent une grande affluence.
Toutes les plages sont prises d'assaut à tel point que la circulation devient quasi impossible. Vu le nombre de véhicules arrivant chaque jour dans cette ville. Venus pour la plupart de Sétif, de Bordj Bou-Arréridj, d'Alger, de Jijel, de Bouira, de Boumerdès et même d'Oran, de M'sila et de Tizi Ouzou. Devant le rush des estivants, les services de sécurité ont installé des points de contrôle pour gérer la circulation.
Le retour de la sécurité et du tourisme aussi
Lundi après-midi. Destination le Parc national de Gouraya. La petite forêt sur les hauteurs de Yemma Gouraya, un lieu de promenade et de repos pour les familles, est ratissée. Malheureusement, elle est dépourvue de tous les moyens. Un couple a été pris d'assaut par les gendarmes dans cette forêt. Elle a 24 ans, il en a 29. Le chef de patrouille nous explique qu'ils sont majeurs et qu'il n'y a pas d'attentat à la pudeur. Il fait procéder, cependant, à un contrôle sur le fichier électronique afin de vérifier leur identité.
En attendant le résultat, le responsable de la patrouille conseille au couple de ne pas se retirer dans les endroits isolés, car ils deviennent une proie facile pour les malfaiteurs. Le convoi fait demi-tour au plateau de Gouraya. La descente a été calme, ponctuée seulement par le grésillement des radios dans les voitures qui se dirigent lentement vers cap Carbon. Là, d'autres interpellations ont encore été opérées, mais toujours pas de drogue, pas d'attentat à la pudeur sur la voie publique et pas d'agressions.
“Difficile d'avoir l'œil sur son véhicule et ses biens, et d'apprécier en même temps la beauté exceptionnelle du lieu sans la présence des policiers et des gendarmes”, nous confie un père de famille qui s'amusait avec les singes présents en “force” sur les lieux ! Un policier nous révèle que les singes sont rassasiés grâce au flux des visiteurs de la forêt, ces derniers temps, avec le retour de la sécurité. Les “ratissages” se sont étendus aux discothèques de Melbou et de Souk El-Thenine, mais, RAS ! La wilaya de Béjaïa regorge de sites paradisiaques, dont le mont de Gouraya, le pic des Singes, les grottes féeriques d'Aokas, ainsi que ses 450 merveilleuses plages.
Une virée nous a permis de découvrir que Béjaïa brille par ses sites naturels variés et diversifiés. “Nous avons des sites historiques merveilleux, mais dans un état lamentable ; c'est le cas notamment pour le mont de Gouraya”, déplore une émigrée.
C'est le manque flagrant d'infrastructures hôtelières d'une wilaya qui ne dispose que d'une soixantaine d'établissements, dont la plupart sont loin d'être conformes aux normes requises, notamment en matière d'hygiène et de qualité de services.
La Kabylie… le défi
Ce déficit hôtelier, ajouté à celui de la couverture sécuritaire, fait que la Kabylie, “la petite” notamment, est livrée à tout type de menaces réelles comme le crime économique, les réseaux de trafic de stupéfiants, la contrebande et la délinquance. La lutte contre ces fléaux constitue la priorité de la gendarmerie, selon les dernières recommandations du général-major Ahmed Bousteila, commandant de la GN. Les gendarmes sont engagés “à consentir jusqu'à l'ultime sacrifice” en Kabylie qui est “une région confrontée aussi aux dernières poches du terrorisme”.
Interrogé sur la situation sécuritaire en Kabylie, le colonel Ayoub Abderrahmane, responsable de la communication au niveau du commandement de la GN, affirme que “le terrorisme est une forme de criminalité, et nous sommes mobilisés pour lutter contre toute forme de criminalité”.
Le message est clair concernant cette région du pays qui est particulièrement sensible à cause du déficit sécuritaire et des menaces multiformes auxquelles elle doit faire face.


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