'assemblée populaire de wilaya s'est réunie, ce lundi, en session ordinaire. Le conclave du mois de « Décembre 2008 », qui s'est tenu avec presque deux mois de retard, a abordé les dossiers de l'emploi, de l'habitat et de l'aménagement urbain. La lecture sommaire du document relatif au logement (tous types confondus) fait ressortir l'effarant chiffre de 66 000 logements inoccupés. Ce chiffre représente 23% du parc immobilier existant. Une prise en charge efficiente de ce dossier permettra à la wilaya de résorber le déficit estimé à 33 100 logements, dont 20 900 unités urbaines et suburbaines. La question de plus de 9 000 dossiers, relatifs à des lotissements sociaux ou promotionnels et logements évolutifs, lesquels demeurent en rade depuis un certain temps, a été abordée par la commission qui ne suggère, ni plus ni moins, que la régularisation. Cette dernière n'oublie pas l'épineux problème de certaines coopératives immobilières, en suspens lui aussi. Le volet des actes de propriété de logements évolutifs, de lots marginaux et de bon nombre de lotissements sociaux a été également discuté par les intervenants. Les membres de la commission de l'APW ont, en outre, mis l'accent sur les logements ruraux, devant, selon eux, bénéficier d'une attention particulière et d'aides financières plus importantes, sachant que les campagnes et les zones enclavées n'ont bénéficié d'aucune attention, des années durant. Les rédacteurs du rapport ont, par ailleurs, tiré la sonnette d'alarme à propos du vieux bâti et des nombreuses demeures qui menacent ruine. Il convient de souligner que le chapitre de la promotion immobilière peut, dans toute sa globalité, être une solution dans la résorption du déficit qu'accuse, en matière de logements, une aussi grande et importante wilaya. Concernant le non moins important volet de l'emploi, il faut savoir que la wilaya dispose d'une main-d'œuvre active de 361 536, soit 34,36% de l'ensemble de la population. La population active est estimée à 261 545, ce qui représente 40,52% de l'ensemble des citoyens de la wilaya. En dépit donc de la dynamique qui caractérise la région, ayant ouvert ici et là de nombreux chantiers, le taux de chômage demeure, avec les 13,93%, tout de même élevé. Plus de 50 373 citoyens sont donc inactifs. En consultant le tableau relatif à la répartition de la main-d'œuvre, le commerce, qui emploie 59 554 personnes, arrive en première position. Avec 58 141 agents, le secteur des services, qui dépasse l'administration publique (14 516) se classe second. N'employant que 30 601 (soit 11,7% de la main-d'œuvre active), le secteur agricole ferme la marche. Malgré les différents dispositifs (Anem, Ansej, Angem, Cnac et ADS) mis en place par les pouvoirs publics pour venir à bout du chômage, à l'origine d'innombrables maux sociaux, l'offre reste très en deçà de la demande. Pour l'illustration, l'agence de wilaya de l'emploi ayant enregistré, entre 2005 et 2008, 33 425 demandes d'emploi, n'a placé que 23,46% des demandeurs, pour la plupart des jeunes. L'Ansej, ayant pour la même période reçu 8 119 dossiers, n'a pu financer que 1 278 projets. Avec 426 financements sur les 2 289 dossiers déposés, le secteur des services occupe les premières loges. Le préemploi demeure le parent pauvre de l'activité. Sur 16 637 universitaires et techniciens supérieurs inscrits l'exercice écoulé, uniquement 1 753 ont pu avoir un poste de travail. Le taux de 10,53% démontre qu'en matière d'emploi des jeunes, de gigantesques efforts sont à faire. Les autres formules, tel que le filet social, ne sont pas mieux loties.