ors d'un point de presse, animé hier au siège de la direction générale de l'Eriad Sétif, le président du directoire de la société de gestion des participations Cegro, M. Mohamed Soukhel, a affirmé qu'une nouvelle restructuration des Eriad s'impose. En effet, même si le patron des Eriad n'a pas donné de détails sur cette nouvelle restructuration, il a laissé entendre que la nouvelle ère exige une nouvelle vision des choses et invite les responsables à penser autrement à l'organisation du secteur. Le premier responsable des Eriad a déclaré qu'il est satisfait des résultats réalisés par les différentes filiales qui ont connu beaucoup de problèmes durant les années précédentes. “Nous jouissons d'une aisance financière qui permet même aux travailleurs de toucher des primes et recevoir des bénéfices. Après plusieurs années de vaches maigres et de mauvais résultats dont la cause principale est la concurrence déloyale, les chiffres réalisés ces deux dernières années sont encourageants et vont crescendo. Le chiffre d'affaires est passé de 9 à 15 milliards”, a souligné M. Soukhel. Rappelons que le nombre de travailleurs des Eriad à travers le pays a été revu à la baisse. Ils sont passés de 20 000 travailleurs en 2002 à 5 000 en 2008. “Après une évaluation des chiffres économiques de l'année 2008 par rapport aux années précédentes, je suis en tournée à travers les différentes filiales des Eriad et je porte un message d'encouragement aux travailleurs qui sont derrière ces bons résultats”, a ajouté le conférencier qui estime que l'Etat a beaucoup aidé les filiales du secteur public afin de réguler le marché, assurer un stock de sécurité alimentaire tout en créant des richesses et ne plus retomber dans les erreurs du passé. Par ailleurs, le président de la SGP Cegro a profité de son passage à Sétif pour donner le coup de starter à la Couscousserie El Fouara de Sétif, à l'arrêt depuis plus de dix ans. “Cette filiale jadis connue pour son bon couscous renouera avec la production à partir d'aujourd'hui. C'est ainsi que les Eriad renaissent de leurs cendres”, dira le P-DG de l'Eriad Sétif qui a ajouté que la filiale n'a eu recours à aucun étranger, ce sont les travailleurs de l'Eriad qui ont été derrière cet exploit qui ne fait que renforcer la confiance en leur avenir. Le décollage des Eriad n'a pas laissé les dirigeants indifférents, au contraire, le souci de ne pas retomber dans les erreurs du passé, à savoir le problème du recouvrement et de l'assainissement des créances. Rappelons enfin que plusieurs cadres de l'Eriad Sétif ont été condamnés par la justice pour des actes purement commerciaux. Au moment où la concurrence déloyale battait son plein, des dirigeants des différentes filiales ont eu recours à la vente à terme pour sauvegarder les postes d'emploi et ne pas laisser la marchandise dans les hangars.