our les anciens élèves des lycées Mohamed Kerouani et de Malika Gaid, comme pour les invités, les journées du 21 et 22 Mai 2009 sont à marquer d'une pierre blanche. Sous la férule de M Toufik Gasmi des grands jours , président de l'association et l'intraitable modérateur que fut M. Abdelmadjid Attar, ancien Ministre,l'assistance très nombreuse du reste,eut droit à deux journées mémorables. Elles resteront gravées à jamais dans les esprits . Bien que les présents soient en majorité en ages fort avancés, ils sont pour la plus part sexagénaires, l'ambiance juvénile qui y régna remplit bien des souvenirs en retrouvant ces moments magiques d'un passé commun,heureux ou douloureux ; où s'est imprimé en eux cet esprit de fraternité et de solidarité qui ne se réédite et ne se remanifeste qu'en ces circonstances exceptionnelles .C'était le fruit de la révolution, du combat, des luttes et de la construction.Ce triptyque mobilisateur vécu en commun pour la plus part dans leurs chairs et dans leurs os , avait nécessairement forgé cette solidarité et permis la cohésion entre ces personnes venues pour la plus part de milieux déshérités et de régions différentes et arrivent ici à exprimer simplement l'idéal qui était le leur en ces temps là. .C'était de voir leur pays extrait des mains de la bête féroce que fut le colonialisme pour se mobiliser à sa reconstruction. A l'occasion du 19 mai, journée de l'étudiant, l'assistance eut droit à écouter très solennellement, les témoignages directs de Monsieur Daho Ould Kablia, ministre des collectivités locales, un de ces acteurs des grèves des lycéens et étudiants algériens de 1956, fort peu nombreux parmi les effectifs des globaux . Les autres conférences, de très hautes factures du reste, données le lendemain, ont eu pour objet de singulariser et de rattacher le passé, le présent et le future avec l'excellente conférence du professeur Lahcene Ouahab, directeur de recherches venu droit de l'université de Rennes pour nous parler des nanotechnologies ou des matériaux du futur et de l'électronique du futur. La conférences du Professeur Gringaud connu surtout dans les milieux médicaux et sa reconversion par suite de sa retraite, parla de sa « nouvelle aventure »dans l'assistance et l'insertion des diplômés de l'enseignement supérieur à la recherche d'un premier emploi. Dr. Djoudi BOURAS, Chef de Division des Etudes Economiques du CNES traita de sujets récurrents liés à l'économie en pleins bouleversements et des défis auxquels le pays est confronté à travers la crise mondiale qui se profile déjà chez nous ainsi que les enjeux qui nous attendent. Enfin, nous n'oublierons pas la superbe conférence du professeur Chittour qui traita de « L'Université algérienne à la croisée des chemins », alla d'abord nous promener à travers histoire pour nous faire visiter notre passé lointain et d'affirmer que seule la réappropriation notre véritable identité aura à nous guérir des malaises multiformes qui nous rangent. Il se hasardera à nous bombarder de chiffres et de statistiques et embrasa la salle avec des faits et des chiffes précis pour démontrer le processus élémentaire du développement de notre système éducatif puis sa lente dégradation par la suite ,conséquences entre autre des différents « formatages » d'enseignements de différents horizons auxquels nous eûmes droits avant de conclure de la nécessité impérieuse et urgente d'une refondation totale par l'association de toutes les compétences . Il est dit en substance que les conclusions de la commission Benzaghou sont restées lettre morte. La courbe ascendante des effectifs n'exprime pas moins les efforts quantitatifs au détriment de la qualité qui à atteint il y a longtemps le seuil de l'inquiétude et que les systèmes mis en places n'offrent aucune alternative sérieuse à ce processus de lente et irrésistible dégradation .Ce constat ferme, franc et direct d'un grand spécialiste de l'enseignement et observateur avisé, a sonné comme un sérieux avertissement et laissa pantois plus d'un .Le silence qui y plana tout au longe de la conférence est révélateur de cette grande préoccupation et de ces grandes inquiétudes. L'honneur fut donné au préalable au professeur Aberkane,ancien ministre de la santé , ancien de Kerouani, qui ,avec la magie des mots simples et précis ,tel un grand pédagogue, nous gratifia par la narration , alternant la projection d'images et de photos ,son parcours initiatique et son pèlerinage dans ce lycée mythique pour abandonner le goût de la nostalgie et d'exprimer le bonheur d'être ici présent parmi les anciens Il déclina la communauté de destin de ce voyage qui le mena du Khroub vers Sétif , en faisant l'association entre la demeure éternelle du valeureux Massinissa où il se trouve enterré et cette terre rebelle de Sitifis, un autre foyer de la « subversion » et de la résistance. Les autres activités, à savoir des expo de peintures, des rencontres de foot entres anciens, des équipes vaillantes de foot et de volley lauréates des coupes d'Algérie en 1965 et au final une grande soirée musicale de Malouf ,ne furent pas des moindres. La présence débonnaire des familles et des enfants à cette soirée ajouta cette note de fraîcheur à cette autre grande famille des anciens. Enfin dans les réfectoires, le chahut des anciens potaches ne fut contenu que par la présence du surveillant général Ahmed Tir, toujours jeune et toujours ferme .Il eut également la charge suprême de conduire la délégation des aînés venue d'Alger en train. L'ordre y régnait a-t-on rapporté malgré la chaleur suffocante des wagons de train ! A rappeler que nombreux firent spécialement le déplacement de l'étranger, tel cet ancien prof de match des années 70 à 84 venu avec sa femme et ses enfants nés à Sétif ou à cet autre orthopédiste de valence en France, venu avec son épouse pour retrouver ses anciens camarades d'El Ouriria en échangeant avec eux en parfait arabe dialectal. Ces rencontres furent rehaussées par la présence des autorités locales qui, en plus de toutes les facilitations, ont accordés d'importants crédits pour les rénovations et les réhabilitations de deux lycées .Pour certains lots, les travaux ont déjà été entamés. Il faut souligner l'omniprésence de monsieur Mohamed Dib, président de l'APC qui veilla ersonnellement à la bonne tenue des travaux en prêtant toute sa disponibilité et en répondant personnellement à toutes les sollicitations. Rendez vous est donné au mois de juillet pour la distributions de prix des meilleurs candidats au bac et au renouvellement du bureau auquel il est fait appel à toutes et à tous pour intégrer ces instances et d'assurer la continuité à travers la présence des jeunes générations que les anciens sont toujours disposés à aider.