Les anciens élèves des lycées Mohamed Kerouani et Malika Gaïd de Sétif se sont retrouvés, jeudi dernier, pour célébrer la journée du 16 avril, Youm El Ilm. Les retrouvailles étaient plus qu'émouvantes pour la plupart de ces dames et messieurs qui ont fréquenté les bancs du collège colonial. Les embrassades et les reprises de contact se sont faites dans le hall de la maison de la culture Houari Boumediène de Sétif. Des sentiments de joie, de fierté et de tristesse, pour ceux qui n'étaient plus là, flottaient dans tous les recoins. La journée de conférences, organisée par l'association des anciens élèves des lycées Malika Gaïd et Mohamed Kerouani, a connu son apogée lors de la communication de Saliha Djeffal-Sassi, ancienne directrice du lycée Gaïd et ex-députée. Les heures de gloire des deux établissements, qui ne faisaient qu'un au début, ont été relatées avec force émotion. Le souvenir de Malika Gaïd, Meriem Bouatoura, Malika Kharchi ou encore Mohamed Kerouani, qui ne sont plus maintenant que des noms, côtoyés et connus par quelques-uns des personnes présentes, souligne la vraie valeur de cette jeunesse qui s'est sacrifiée pour que les générations à venir vivent libres et indépendantes. La présence de hauts cadres de l'Etat, qui sont passés par les deux lycées, comme Belaïd Abdeslam, Nourredine Bahbouh, Abdelmadjid Attar…en font un vivier des forces vives de notre société. Kateb Yacine, Noureddine Abba, Seddik Benyahya, Abdelhamid Benzine et d'autres noms illustres ou inconnus de l'Algérie ont parcouru les couloirs du monument et ont fait les 400 coups dans ses cours. Historiens, politiciens, écrivains, diplomates, chercheurs dans les universités européennes ou américaines, tous étaient là pour retrouver leur enfance et des souvenirs indélébiles. Le match de football dans la cour sud, avec en vedette Abdelhamid Salhi, a rendu heureux plus d'un. La restauration du monument et sa conservation pour l'Histoire sont une obligation pour tous.