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Derniers effets de la crise libyenne:Le missile de Juppé sur Alger.

Réflexe d'impertinence ou véritable charge contre l'Algérie ? L'accusation du ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, contre ce qu'il estime être une « position ambiguë » de l'Algérie dans le conflit libyen est une déclaration que l'on ne saurait accepter.
Pour nous, elle résonne comme un avertissement. Un missile dans notre jardin. Inacceptable pour un Etat souverain qui se respecte. Dans ce concert de louanges au CNT libyen, la machine médiatique française n'est pas en reste puisqu'elle s'est emballée dans une curée sans pareille contre la position d'Alger qui refuse toujours de reconnaître les « tombeurs » d'El Gueddafi.
A la rhétorique classique développée par le Quai d'Orsay, viennent s'ajouter des articles saignants. Et cela sans compter les rumeurs et potins alimentant ce climat délétère.
Mais que nous veut donc la France, notre ancienne puissance colonisatrice et celle des pays maghrébins ? Juppé a gaffé. Il a eu ce mot de trop à la bouche du prudent diplomate qu'il fut. Ne gagnerait-il pas à se rappeler cette phrase de son maître Talleyrand, restée célèbre dans les coulisses du Quai d'Orsay : « Tout ce qui est excessif est insignifiant » ?
A moins d'une année de la célébration du cinquantenaire de notre indépendance et dans un contexte marqué, depuis plusieurs années déjà, par les questions sur la mémoire de la Guerre d'Algérie, Paris nous demande carrément de nous aligner sur ses positions qui n'ont rien à envier à celles de la politique de la canonnière. Nos souvenirs de la guerre sont encore frais. Et les combattants algériens issus de l'ALN, encore vivants, ne souffrent pas tous ni de schizophrénie, encore moins de la maladie d'Alzheimer pour oublier tous les crimes de la colonisation.
S'allier aux puissances de l'Otan - qui nous a fait la guerre en Algérie - pour permettre à une frange insurrectionnelle de la population libyenne de renverser un tyran pour instaurer un système démocratique à Tripoli, serait dans ce cas précis un reniement de soi. La logique est ainsi faite : chassée du Maghreb, pourquoi la France y reviendrait-elle ?
Nous fonctionnons toujours avec nos anciens repères. Rien n'a changé. Nous demeurons toujours ancrés dans nos valeurs anti-impérialistes. Notre logiciel n'a pas été reformaté. Voir des uniformes de paras français ou ceux des commandos britanniques fouler le sol maghrébin, reste une idée insoutenable pour nous.
Le conflit libyen est une affaire intérieure. Elle aurait pu connaître son dénouement autour du tapis vert. Sans les bombardements des avions de l'Otan et sans effusion de sang. Les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité ont été détournées de leur objectif initial. Le plan de l'Union africaine a l'avantage de préserver l'unité du peuple libyen et de lui ouvrir de belles perspectives d'instaurer la démocratie et l'alternance au pouvoir. Il n'y a pas que l'Algérie qui défend cette position. La Russie, l'Afrique du Sud, la Chine et d'autres pays ont clairement dénoncé cette dérive de l'Otan. L'Algérie et la France n'ont pas la même grille d'analyse. La réunion des « Amis de la Libye » à Paris est venue sceller une victoire qui exhale un goût de conquête. D'occupation.
Autour de la France, de la Grande-Bretagne et des USA se bousculaient une kyrielle de dirigeants laudateurs dont une majorité de bric et de broc. Ils sont unis par ce que l'on pourrait appeler un gentlemen agreement. Pour l'odeur du pétrole libyen et les dividendes alléchants de la reconstruction d'un vaste et grand pays qui n'est plus aujourd'hui qu'un champ de ruines. Quant à Sarkozy, son verbalisme ne peut tromper personne. Ce petit César ne cherche qu'à augmenter sa cote à la Bourse politique en prévision de la prochaine présidentielle. Notre ministre des Affaires étrangères y assistait. Sa déclaration à une radio française est une réponse cinglante à ceux qui, dans le CNT ou en dehors, menacent de « blacklister » les Etats qui ne les suivent pas. « Nous reconnaîtrons le CNT quand il formera un gouvernement d'union nationale », précise-t-il. Le mot « union nationale » a ici tout son sens. Il constitue même l'obstacle majeur, pour ne pas dire infranchissable, à toute nouvelle étape garante de stabilité. La Libye, on le sait, n'a jamais été dans toute son histoire un Etat central. La Cyrénaïque, la Tripolitaine et le Fezzan ont constitué avec leurs tribus un semblant de monarchie sous le roi Idriss. Seuls des ethnologues et des sociologues avertis ont la capacité de décrypter le mode de fonctionnement et des relations qui régit, encore à ce jour, les tribus dans une entité tiraillée par une culture ancestrale dont les liens de sang et de clans transcendent les visions idéologiques de tout Etat moderne. La culture de la tribu mine l'esprit de tout Libyen. C'est un virus ravageur. On peut dire aujourd'hui qu'elle fait son malheur. A eux seuls, les Guedadfa, la tribu du colonel, rassemblent près de deux millions de personnes avec les clans alliés. Quelle place auront-ils dans le prochain gouvernement d'« union nationale » que s'apprête à constituer le CNT et auquel fait allusion M.Medelci ?
La révolution dévore ses enfants. Au sein du CNT, l'appétit du pouvoir s'aiguise. L'assassinat du général Abdelfatah Younes, qui n'a pas encore livré tous ses secrets, n'est que le prélude des renversements de situation et de complots florentins où les dagues sont tirées des fourreaux.
L'avenir de la Libye est-il déjà un naufrage ?


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