Un événement grandissime a eu lieu à Blida, le 17 mars dernier, du moins pour les amoureux de la balle ronde et particulièrement les sétifiens conquis par ces artistes qui ont fait les beaux jours des clubs huppés de Ain-Fouara, principalement El kahla , les grenats et les verts du SAS. Il s'agit du tournoi organisé à la mémoire de Feu Abdelkrim DAIDI (R.Y), ancien moudjahid, pugiliste de Blida, décédé récemment suite à une maladie, dans le cadre de la célébration du 50ème anniversaire de l'indépendance. Ce rendez-vous est quasiment passé inaperçu par les médias. C'est grâce à un ami « EMDOUED » du sport roi et dont le sang est auréolé des couleurs noir, blanc , rouge ,vert et grenat, emblématiques du 8 mai 1945, de l'emblème national et des terres généreuses des hauts plateaux, dont se sont appariés les clubs sétifiens. Et dans le but de leur rendre hommage, eux qui ont porté au firmament le prestige de la capitale des hauts plateaux, que j'ai tenu à les saluer à ma manière cet écrit. Qui s'inscrit dans le devoir de reconnaissance et de respect à ces hommes valeureux qui ont inscrit en lettres d'or les pages roses du foot sétifien, mais aussi porté le fardeau des années de vaches maigres. Je ne m'attarde guère sur le déroulement des deux rencontres du gala , sauf pour noter que la première a vu l'équipe des vétérans de l'ESS prendre l'ascendant sur l'USMB 1 par le score de 4 buts à 2, tandis que l'USMB 2 a affronté une sélection de l'équipe nationale(centre) . Mon ami ému par les joutes footballistiques de ses anciennes vedettes qui ont émerveillé la galerie du stade Brakni, mais aussi bouleversé par leur précarité socioprofessionnelle de nombre d'entre eux, a, tout simplement oublié le score du 2ème match. En revanche , il se rappelle le nom des buteurs (Fellahi Said , Fellahi Farès,).Il gravé en mémoire le noms de la quasi-totalité de la composante sétifienne et l'objet du gala.Il a surtout retenu la joie de nos »galopinssur le terrain,mais aussi les rides saillantes,synonymes de leur désarroi moral,sitôt cet intermède clos.Dirigé par M.Haddaoui(secrétaire) et drivé par le duo Ajdissa et Osmani,ce groupe était composé d'un subtil et divin dosage entre les générations des années 70 à 2000.Ils étaient tous là, comme par le passé, géants , majestueux et arborant les couleurs Noir et Blanc. De Fellahi Said dit « Gzaita » ,terreur des N°3 adverses par ses dribbles déroutants et sa technique hors pair, à son benjamin Farès,le goléador rouquin , l'effectif comprenait aussi : Adjas,Achacha,Belhamel,Boulahjilet,Derbal,Kamli,Lemtaî,Leslous,Mébarkia et Rahmouni. Certains d'entre eux, ont aussi porté les couleurs grenat de l'USMS et vert et blanc du SAS. En cette journée printanière et dans un cadre féerique ,la ville des roses s'est parée de ses plus beaux atours, allant Chréa ,tout de blanc vêtue, neige et avec ses forets paradisiaques , jusq'à ses senteurs mirifiques qui en font un éden depuis des lustres, pour accueillir en cet après midi printanier, pour accueillir ces « sorciers », charmeurs de la balle ronde, venus des hauts plateaux setifiens, grenier de guemsh el beliouni ,qui ont au finish ,acquis et conquis les cœurs de la galerie. Cette dernière leur a rendu un hommage vibrant et admiratif de leur talent intact et de la magie de leur technique et ce, malgré le poids des ans. Mon ami a été subjugué par la joie et la liesse de ces « jeunots » qui ont, comme par enchantement, recouvré leurs prouesses d'antan, leur joie, « leur talent et leur allant »de jadis : courant, driblant, marquant, produisant un jeu chattié comme dans les années de leur jeunesse avec charme, adresse et tact inouï, en réponse à cet accueil. A travers leurs gestes augustes, en dépit de l'âge et leur charme, ils se sont imposé par 4 buts à un. Mon ami m'a confié qu'en ces instants impérissables, comme s'il était envouté, il a cru entendre, à travers la prestation de ce groupe, une symphonie animée par les airs célestes et enchantants de la troupe Essaada et les voix de Benchaib,Mhental,Samir,Bekakchi,Allel,Tchier,Nouredine Staifi et autres. Par cette victoire toute en générosité et magie, nos capés ont surépondre aux dons de la nature d'El Boulaida, au bon accueil et aux tonnerres d'applaudissements à leur égard. Pour ce qui me concerne, rideaux tirés sur ces retrouvailles marquantes, j'ai cru voir , à travers cet échantillon du jour, tout le parcours homérique de l'Aigle noir avec ses hauts et ses bas, dans son apogée comme sa décadence, à travers ce groupe. En effet, certains ont gouté à l'élixir la coupe et le championnat nationaux, la coupe d'Afrique, la coupe intercontinentale, et la coupe arabe, tandis que d'autres comme Gzaita, ont supporté les affres du passage à vide de l'équipe durant les années 70, et qui tout de même arraché son maintien au summum, ou encore ceux qui ont porté le poids du purgatoire en 1988sous la houlette de Mokhtar ARRIBI( R.Y). A travers les propos aigre doux de mon ami, j'ai perçu une certaine mélancolie, voire une amertume profonde lorsque je lui ai posé la question du moral de « ces gladiateurs d'un jour, ces héros de toujours ». Cette joie et ces retrouvailles entre gentlemen au sens plein du terme, de la balle ronde, ces produits pur des « quatsa » et de l'école de l'Entente ; semblent plutôt un sursaut d'orgueil, pour répondre à leur devoir au regard de l'événement. Dans leurs tréfonds et à travers leurs regards parfois hagards et éperdus, leurs rides saillantes marquant les visages, ces idoles cachent mal la désillusion et le désarroi, induits par leur situation socioprofessionnelles des plus précaires, des plus désolantes eu égard au bradage, bien plus « le lynchage », la marginalisation, voire le mépris qu'ils endurent en raison du comportement du staff dirigeant actuel de cette glorieuse ENTENTE, envers la plupart de ceux qui l'ont portée au Zénith. Sous d'autres cieux, les anciens « quadra » bénéficient toujours du respect et de la considération qui leur sont dus. Ils sont toujours pris en charge à tous les plans : moral, psychologique et matériel, à travers la fondation d'une association, en tant que cadre juridique, à même de prendre en charge ces serviteurs et leurs ayants droit sur tous les plans. C'est une solution à minima, qui a vocation de défendre et de préserver ces stars qui ont donné leurs tripes pour le club, de leur épargner les affres de la déchéance, voire la dislocation de leur famille, pour les plus démunis. D'autres formules complémentaires, telles que Leur contribution à la gestion du club en tant que sages et doyens, entre autres, à l'encadrement des jeunes catégories et la mise à profit de leur expertise dans les clubs de la wilaya, en tant qu'entraineurs, encadreurs, conseillers au niveau des instances locales chargées du sport, à la wilaya, aux dairas ,aux communes, au sein des sections sportives des entreprises locales, du système éducatif, du corps arbitral,…ect, afin de participer à l'essor du sport sur des bases saines . En conclusion, la pérennisation de l'ascendant durable de l'Aigle noir passe inéluctablement par la récupération et la réhabilitation de ce gisement formidable de compétences au service du club et de son rayonnement. C'est l'unique moyen de balayer les « écuries d'Augias » de ce club phare et de le débarrasser de toutes ces rapaces, ces rentiers, ces nouveaux riches, ces fortunes douteuses, qui polluent son environnement et l'utilisent notre club comme rampe de lancement au profit de leurs basses œuvres. Il va de soi qu'une telle démarche , ou toute autre solution allant dans le même esprit, sont dictées par le bon sens, l'esprit de justice , l'équité et l'impératif d'un travail de « salubrité » morale de l'ENTENTE ,qui ne devrait jamais être « un fonds de commerce et de rapine » pour quiconque ! Il reste entendu que ces propositions sont d'être une vue de l'esprit, il n'ya qu'à s'imprégner de l'expérience des grands clubs du foot mondial. De même que cette formule est valable pour les autres clubs de Sétif et de sa région, non seulement, pour le foot mais pour toutes les disciplines, dès lors que notre région regorge de potentialités importantes et d'athlètes et de valeurs d'envergure nationale qu'internationale et qui ne demandent qu'une exploitation judicieuse. Enfin, je souhaite un bon rétablissement à Abdelhamid KERMALI ainsi qu'à ceux qui souffrent en silence - et ils sont nombreux- avec comme seule arme, leur amour-propre, leur dignité et la foi en Dieu. L'AIGLE NOIR VOLERA TOUJOURS PLUS HAUT ! KAHLA OUATCHALI VIVE L'ENTENTE !
