La direction de contrôle des prix n'a pas tenu à ses promesses suite à ses déclaration à la veille du mois sacré. Ainsi les prix des fruits et légumes ont observé depuis le début du Ramadhan une hausse allant jusqu'au 100%. Le mois de Ramadhan rime toujours avec hausse des prix, et les familles puisent souvent dans leur épargne ou doivent souvent s'endetter pour le boucler. Alors que son prix n'était que de 35 dinars avant le Ramadhan, la carotte a pris son envol pour atteindre les 70 dinars le kg sur le marché, talonnée par la courgette à 100 dinars, la pomme de terre à 45 dinars et la salade 90 dinars. La viande ovine est vendue à 1100 dinars le kg, alors que le prix de la viande bovine varie entre 750 dinars et 850 dinars le kg. Devant la hausse vertigineuse de la viande rouge, beaucoup de consommateurs ont été contraints de se rabattre sur la viande congelée, la dinde et le poulet. La viande bovine congelée est affichée à quelque 500 dinars le kg. S'agissant des viandes blanches, le poulet est cédé entre 320 et 400 dinars le kg, soit presque le double de son prix à la veille du mois de Ramadhan. En ce qui concerne les fruits, la pomme frôle les 180 dinars, la banane est affichée à 120, alors que l'abricot varie entre 50 et 80 dinars. Le prix des dattes, par contre, a atteint le summum à 380 dinars le kg. Ce dernier est prisé puisqu'il est consommé à l'Iftar avec du lait comme l'exige la tradition musulmane. Questionnés sur cette flambée des prix, les marchands nous ont déclarés que cela se passe au niveau du marché de gros. Selon eux, les grossistes ne dialoguent qu'avec de l'argent. Leur devise : « La demande augmente, les prix aussi ». Rappelons, toutefois, que le ministre du Commerce avait tenté de limiter la flambée des prix en appelant les citoyens à pratiquer une consommation rationnelle, pour ne pas contribuer indirectement à une hausse des prix. Et dire que ce quatrième pilier de l'islam nous a été décrété pour le bien des pauvres !