À l'insu des véritables coopérateurs, au nombre de 100, qui possèdent des bons de versement datant de 2002, deux hectares de la coopérative El-Initissar B ont été cédés à un riche industriel d'El-Eulma pour des dizaines de milliards. Un nouveau scandale de foncier vient d'éclater à Sétif. En effet, après avoir épuisé toutes les voies de recours légales, une centaine de coopérateurs qui disent avoir été spoliées d'une parcelle de terrain, d'une superficie globale de 1 hectare 90 ares, sise à Gaoua, ont pris attache avec notre bureau régional pour crier au scandale. L'affaire remonte à 1995, quand la coopérative immobilière a été créée puis scindée en deux coopératives dénommées respectivement El-Initissar « A » et « B » et présidées par la même personne, à savoir H. A. "Après le décès de H.A., fondateur de la coopérative, au mois de mars 2013, son frère H. N., qui fut écarté de la coopérative en 2001 pour non-paiement des droits d'acquisition réapparaît pour s'autoproclamer président de cette coopérative. Il s'est permis, à l'insu des véritables coopérateurs, au nombre de 100, et qui possèdent des bons de versement datant de 2002, de vendre les deux hectares de la coopérative El-Initissar B, à un riche industriel d'El-Eulma pour des dizaines de milliards", nous explique M. Zoghbi Abdelhalim, président de ladite coopérative depuis 2009. Aussi, les victimes ont introduit une opposition auprès de la Conservation foncière pour stopper la publication de l'acte de vente déposé par le notaire. Après enquête administrative, le conservateur foncier a officiellement rejeté la publication de cet acte. La décision a été notifiée en date du 8 janvier 2014 car, selon les lois régissant les coopératives et promotions immobilières, la vente ne relève pas des prérogatives du président. Des techniciens de la Conservation foncière nous ont affirmé que la cession ne peut se faire que pour le compte des coopérateurs. De leur côté, ces derniers ont déposé une plainte auprès du doyen des juges d'instruction à l'encontre de H. N. pour usurpation de qualité, escroquerie et faux et usage de faux, nous ont-ils déclaré. Sur quelle base le notaire a-t-il pu établir l'acte de vente ? Et quels documents le président de la coopérative contesté lui a-t-il présentés ? Comment une personne qui n'a jamais contribué à l'acquisition dudit terrain puisse empocher des milliards ? Autant de questions qui demeurent en suspens, en attendant l'ouverture d'une enquête qui déterminera les tenants et les aboutissants de cette affaire. Par ailleurs, nous apprenons de sources concordantes que de terribles pressions sont exercées au niveau de la Conservation foncière de Sétif pour la validation de cette transaction.